samedi 30 juillet 2016

La position des tireurs couchés par Nils Barrellon


Le hasard mène Zlatan, tireur d'élite à la BRI, à un homme qui s'est fait abattre d'une balle dans la tête au volant de sa voiture. Il rattrape le tueur qui l'assommera. Sa présence sur les lieux n'était peut être pas fortuite, et il se pourrait que cette affaire ait un lien avec le passé du sniper en Bosnie...

Un polar de 200 pages, au début j'ai trouvé ça bizarre. Je pensais que ce serait un peu bâclé.
Et bien j'avais faux, archi faux ! 
Premier signe que c'est un très bon polar : dès les premières pages on est dans l'action. On est avec Zlatan et son collègue pour suivre une prise d'otage dans une banque. On a l'impression de vivre l’action avec Zlatan. Il y a beaucoup de détails pour comprendre comment peut penser un tireur d'élite. On ressent la tension. Et c'est ainsi pendant tout le livre. 
Il n'y presque pas de temps mort dans l'histoire, ou juste assez pour reprendre un peu son souffle. Tout va à 200 km/h. Le rythme est là et ne vous lâche plus jusqu'à la toute dernière page.
En plus de l'action dans le présent, en parallèle on a des morceaux du passé de Zlatan. Ils sont très intéressants pour comprendre d'où il vient. Cela nous rappelle ou nous apprend une partie de l'histoire de son pays la Bosnie pendant la guerre.
Ce qui m'a le plus impressionné dans ce livre, c'est la précision des détails sur le métier de tireur d'élite. On est proche de l’obsession mais qui est nécessaire pour l'histoire. Je ne suis pas une fan des maths mais cela m'a quand même beaucoup intéressé pour comprendre que chaque action effectuée n'est pas effectuée au hasard.

C'est donc un livre très bien écrit, très bien structuré, sans réel temps mort qui vous embarque dans une histoire haletante du début à la fin qui vous laisse sans voix. L'histoire est efficace et en 200 pages on en prend plein la figure et ça j'adore !!!!
Éditeur : Fleur Sauvage - Date de parution : 19 Mai 2016 - Prix : 16,40 euros - 200 pages

jeudi 28 juillet 2016

Les wonderwomen aussi mettent une culotte gainante par Mathou


Des dessins qui font du bien au corps, au coeur et à l'âme pour les gourmandes, les femmes pas parfaites, les working girls, les filles qui s'assument, les mamans rigolotes. Derrière le vernis de la perfection, toutes les femmes et toutes les mères sont en réalité juste normales : elles font ce qu'elles peuvent. Elles mangent du chocolat (et pas seulement du noir 70 %), chantent (trop) fort après trois apéros, plantent à l'occasion leurs enfants devant la télé, se mettent de l'anti-cernes et parfois même une culotte gainante !

De temps en temps, j'ai besoin de lire un livre drôle, léger donc sans prise de tête. Ce livre a répondu à toutes mes attentes.
Dès le début du livre, on est pris en charge par Mathou qui nous accueille. On fait connaissance avec elle, son compagnon et sa fille. Ce début donne un peu le ton du livre. 
Le livre est divisé en quatre parties. 
La première s'intitule "Y'a pas de mal à se faire du bien".Cette première partie parle à toutes les filles. Les dessins abordent plein de sujet du quotidien et des ressentis que l'on peut avoir. Mathou parle de ce qu'elle connait et de ce qu'elle vit comme quand elle parle de son métier de dessinatrice et de la façon dont il est perçu par les autres.
La deuxième partie "Girly mais pas trop" parle de situations que connaissent beaucoup de femmes. Elle parle de nos faiblesses face à des situations que l'on a forcément vécu au moins une fois. Je me suis beaucoup reconnue dans le dernier dessin chez la coiffeuse et le soin.
La troisième partie "Comment tu m'aimes?" parle de la relation de couple. C'est très drôle. Elle aborde plein d'aspect de la vie de couple dans ce qu'elle a de bien ou parfois d'un peu moins bien mais tout dépend du point de vue.
La dernière partie "Les dessins du mercredi (avec ou sans raviolis)" parle de la naissance de fille. On commence quand elle est bébé et on la voit grandir au fur et à mesure. On aime sa fille même si elle a l'air d'une sacrée chipie ! 
Comme au début du livre, Mathou revient nous dire au revoir. On a l'impression qu'elle nous a pris par la main pour nous emmener dans son univers.
D'une façon générale, Mathou parle de situation très classique ou presque mais de manière très drôle. On passe un bon moment de légèreté et de bonne humeur. Mathou est originaire du même département que moi et elle a de plus en plus de succès (cf la file d'attente pour se faire dédicacer le livre). Ainsi j'ai lu un auteur local et je suis ressortie de cette lecture avec le smile : mission archi réussie !!!

Éditeur : Monsieur Pop-Corn – Date de parution : 11 Février 2016 – Prix : 12 euros – 144 pages

mercredi 27 juillet 2016

Les Assassins par R.J Ellory


Le serial killer le plus dangereux de tous les temps est parmi vous mais seule une personne le sait...

Sur dix-huit mille assassinats par an aux États-Unis, seulement deux cents sont le fait de tueurs en série. Aussi les forces de police ne privilégient-elles que rarement la piste du serial killer. Lorsque quatre homicides sont commis en quinze jours à New York, selon des modes opératoires complètement différents, personne ne songe à faire un lien entre eux. Personne, sauf John Costello. Documentaliste au City Herald, et obsédé par les serial killers, celui-ci découvre en effet que ces meurtres ont été commis à la date anniversaire d'un meurtre ancien, œuvre à chaque fois d'un tueur en série célèbre, selon des procédures rigoureusement identiques jusque dans les moindres détails. Y aurait-il dans la ville un serial killer qui s'inspire de ses prédécesseurs et leur rend ainsi un funèbre hommage ? En compagnie de Karen Langley, une journaliste du City Herald, et de Ray Irving, détective du NYPD, John va se livrer à la traque de cet assassin très particulier, à l'intelligence aussi fulgurante que morbide et à la virtuosité impressionnante.

Ce livre est une plongée dans ce qu'il y a de pire dans l'humanité. C'est une plongée très sombre dans l'univers des serials-killers. Cette ville de New York peut paraître effrayante telle qu'elle est montrée. Au fur et à mesure des pages on descend de plus en plus dans l'horreur. Jusqu'à la fin, on se dit que peut être le tueur ne sera pas retrouvé.
J'ai eu un peu de mal à rentrer dans le livre. C'est très dense. On avance très lentement. Quand on fait un pas en avant, on en fait deux en arrière. Mais l'envie de continuer est là. Il y a un rythme lent mais qui nous garde en haleine.
Le personnage d'Irving m'a beaucoup plu. Une partie de sa vie reste encore flou pour moi. Son point de vue est très intéressant. On comprend ainsi toute la complexité de l'enquête. On ressent même sa fatigue. C'est un flic qui se donne à fond au point même de s'oublier.
Dans les autres personnages ceux que l'on retient le plus c'est Karen Langley et John Costello. Ce dernier est un peu toujours là ne arrière plan. Il est très étrange mais il apporte à sa manière un souffle à l'enquête avec un point de vue très originale.
Ce livre est un peu aussi un livre d'histoire sur les serials killers. Il est fait référence à beaucoup d'entre eux de manière très précise. C'est là que l'on peut voir le travail de recherche que l'auteur a fait. 
C'est un très bon polar comme sait le faire Mr Ellory. Malgré l'horreur qui grandit au fil des pages, on passe un bon moment.

Éditeur : Sonatine – Date de parution : 19 août 2015 – Prix : 22 euros – 576 pages


lundi 18 juillet 2016

L'instant précis où les destins s'entremêlent de Angélique Barbérat


Kyle a cinq ans lorsqu'il découvre sa mère morte sous les coups de son mari. Recueilli par sa soeur, le petit garçon se réfugie dans la musique. Vingt ans plus tard, il est devenu une rockstar adulée par le monde entier. Mais rien n'efface la colère qui l'habite. Coryn épouse Jack Branningan alors qu'elle a dix-sept ans. Sous ses aspects d'homme parfait, Jack s'avère vite être un mari possessif, jaloux et violent. Un jour, alors que Coryn se promène avec ses deux enfants, l'un d'eux échappe à sa vigilance et se fait renverser par une voiture. A cet instant précis, les destins de Kyle et Coryn s'entremêlent. Mais comment ces deux êtres que tout semble séparer auraient-ils la moindre chance de s'aimer ?

Pas un coup de coeur mais j'ai eu beaucoup de plaisir à le lire. Kyle et Coryn sont très touchants. C'était fascinant de voir leurs deux vies s'entremêler et ensuite s'éloigner pour mieux se retrouver. L'auteur nous parle aussi des violences conjugales. Un sujet difficile mais traité intelligemment. Certains passages sont très durs à lire surtout vers la fin du livre. On a envie de protéger les enfants de Coryn de cette violence.
Une grande réussite de l'auteur c'est sa façon de parler de ses personnages. On sent qu'elle les connaît par coeur et qu'elle souhaite que nous les aimions aussi. Un beau livre qui je crois peut marquer le lecteur. Mention spéciale pour les araignées que je verrais un peu différemment.

Éditeur : J'ai lu – Date de parution : 4 Mars 2015 – Prix : 7,40 euros – 447 pages

La maladroite de Alexandre Seurat



Inspiré par un fait divers récent, le meurtre d'une enfant de huit ans par ses parents, La maladroite recompose par la fiction les monologues des témoins impuissants de son martyre, membres de la famille, enseignants, médecins, services sociaux, gendarmes… Un premier roman d'une lecture bouleversante, interrogeant les responsabilités de chacun dans ces tragédies de la maltraitance.

Un livre qui ne vous laisse pas insensible. On pourrait croire que l'histoire est vraie. le livre est composé uniquement de témoignages de personnes qui ont rencontré Diana. L'histoire est racontée dans l'ordre chronologique. le plus intéressant c'est les témoignages des enseignants, des directrices, des médecins, des gendarmes et de l'assistante sociale. On voit bien la difficulté qu'ils ont à arriver au constat qu'il arrive quelque chose à cette petite et qu'ils doivent agir. Je pense que cela décrit assez bien la réalité de ce genre d'affaires : il faut être le plus objectif possible et ne pas se baser uniquement sur le ressenti. Mais on ressent aussi leur impuissance. Elle les ronge. 
C'est donc un très bon livre qui aborde avec une grande justesse de la maltraitance.


Éditeur : Editions du Rouergue  – Date de parution : 19 août 2015 – Prix : 13,80 euros – 121 pages

N'éteins pas la lumière par Bernard Minier


Le soir de Noël, Christine Steinmeyer, animatrice radio à Toulouse, trouve dans sa boîte aux lettres le courrier d'une femme qui annonce son suicide. Elle est convaincue que le message ne lui est pas destiné. Erreur ? Canular ? Quand le lendemain, en direct, un auditeur l'accuse de n'avoir pas réagi, il n'est plus question de malentendu. Et bientôt, les insultes, les menaces, puis les incidents se multiplient, comme si quelqu'un cherchait à prendre le contrôle de son existence. Tout ce qui faisait tenir Christine debout s'effondre. Avant que l'horreur fasse irruption. 
Dans les ténèbres qui s'emparent de sa vie, la seule lueur d'espoir pourrait bien venir d'un certain Martin Servaz. 

Ce n'est pas un coup de cœur mais une petite déception. C'est le premier livre que je lis de Bernard Minier.
Je trouve le livre un peu trop long. Moins de détail et quelques scènes en moins et il aurait pu être meilleur. le rythme du livre pose parfois problème. Cependant la tension, le côté oppressant du harcèlement de Christine est réussie. J'étais parfois mal à l'aise face à ce qui lui arrivait. Il faut vraiment attendre la fin du livre pour savoir qui harcèle Christine et pourquoi. Là aussi j'ai trouvé ça un peu compliqué et trop tordu.
Mais je ne resterais pas sur une déception et je lirais d'autres livres de Bernard Minier.


Éditeur : Pocket  – Date de parution : 12 Février 2015 – Prix : 8,50 euros – 704 pages

La légèreté par Catherine Meurisse



Dessinatrice à Charlie Hebdo depuis plus de dix ans, Catherine Meurisse a vécu le 7 janvier 2015 comme une tragédie personnelle, dans laquelle elle a perdu des amis, des mentors, le goût de dessiner, la légèreté. Après la violence des faits, une nécessité lui est apparue : s'extirper du chaos et de l'aridité intellectuelle et esthétique qui ont suivi en cherchant leur opposé la beauté. Afin de trouver l'apaisement, elle consigne les moments d'émotion vécus après l'attentat sur le chemin de l'océan, du Louvre ou de la Villa Médicis, à Rome, entre autres lieux de renaissance.

Un coup de cœur...
ce livre porte bien son nom. C'est beau, ça fait du bien. On n'est vraiment dans la tête de Catherine et on comprend un peu mieux pas quoi elle est passée. On vit les choses en étant à sa place. On comprend mieux aussi ce qu'on pu vivre ceux qui ont été confrontés à l'horreur.
à lire et à faire lire absolument !

Éditeur : Dargaud –  Date de parution : 29 Avril 2016 – Prix : 19,99 euros – 136 pages

dimanche 17 juillet 2016

Le Coma des Mortels par Maxime Chattam


Qui est Pierre ? Et d’ailleurs, se nomme-t-il vraiment Pierre ?
Un rêveur ? Un affabulateur ? Un assassin ?
Une chose est certaine, on meurt beaucoup autour de lui.
Et rarement de mort naturelle.
Rebondissements incessants, métamorphoses, humour grinçant… un livre aussi fascinant que dérangeant, en quête d’une vérité des personnages qui se dérobe sans cesse.
Un roman noir virtuose dont l’univers singulier n’est pas sans évoquer celui d’un cinéma où David Lynch filmerait Amélie Poulain.

Un coup de ️, une claque monumentale, un plaisir immense du début à la fin, une avalanche d'émotion...
Ce livre est incroyable. Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. J'ai tout aimé y compris le personnage principal. Ce qu'il raconte paraît improbable, complètement dingue. J'ai bien fait de lire ce livre là, à ce moment précis de ma vie. Je me suis un peu reconnue dans ce personnage de Pierre et ça me pousse à la réflexion.
Ce livre est très différent de ce qu'il a déjà écrit. Mais c'est un peu comme le précédent : il déstabilise. Il pousse la réflexion sur la psychologie de ses personnages assez loin et c'est excellent. Alors jetez vous dessus !


Editeur : Albin Michel – Date de parution : 1 Juin 2016 – Prix : 21,90 euros – 400 pages

Roland est mort par Nicolas Robin


Roland est mort. Les sapeurs-pompiers l'ont retrouvé la tête dans la gamelle du chien. Ils viennent enlever le corps et se débarrassent du caniche en le confiant à son voisin de palier, un homme proche de la quarantaine, au chômage, très seul. Roland est mort depuis une semaine. Son voisin ne le connaissait pas vraiment, mais il aurait dû s'en douter : il n'entendait plus les chansons de Mireille Mathieu, derrière le mur. II écope du chien, puis de l'urne contenant les cendres du défunt. Que faire de ce lourd héritage chargé de poils et de céramique ? Le voisin va tout tenter pour s'en débarrasser, mais en a-t-il vraiment envie ? Ce livre est un ovni. La force des mots, l'immense sensibilité qui s'en dégage font qu'il laisse une trace et qu'on le quitte avec regret.

J'ai passé un beau moment avec ce livre. C'est un livre très agréable à lire. À travers la mort de son voisin Roland, son voisin va apprendre à connaître qui était celui qui vivait à quelques mètres de lui. Mais, à travers cette mort, il va aussi avancer dans sa vie. L'écriture est limpide, fluide et très agréable. C'est drôle et touchant à la fois. C'est une belle lecture dont on sort avec le sourire et l'esprit léger. Un livre parfait pour l'été pour la détente ! 


Éditeur : Anne Carrière  –  Date de parution : 17 Mars 2016 – Prix : 18 euros – 182 pages