mardi 30 août 2016

Reflex par Maud Mayeras


Résumé :

Photographe de l'identité judiciaire, Iris Baudry est discrète, obsessionnelle, déterminée. Disponible nuit et jour, elle shoote en rafales des cadavres pour oublier celui de son fils, sauvagement assassiné onze ans auparavant.
Mais une nouvelle affaire va la ramener au cœur de son cauchemar : dans la ville maudite où son enfant a disparu, un tueur en série s'est mis à sévir. Et sa façon d'écorcher ses victimes en rappelle une autre...
La canicule assèche la ville, détrempe les corps et échauffe les esprits, les monstres se révèlent et le brasier qu'Iris croyait éteint va s'enflammer à nouveau dans l'objectif de son reflex. 

Avis :

J'ai lu ce livre en prévision du salon du polar qui a lieu en Octobre à Toulouse mais je l'ai aussi lu sur une très forte recommandation d'un libraire et pas n'importe lequel ! ;)
J'avais compris que j'allais lire un livre très sombre mais un très bon thriller. Le côté sombre on le sent très vite dès le début du livre et il reste là jusqu'à la fin du livre. L'atmosphère est glauque, noir, parfois même étouffante. Elle est tellement omniprésente que parfois j'avais l'impression de la vivre littéralement. J'avais l'impression de la sentir sur ma peau, de sentir cette saleté, cette chaleur étouffante.
Dans ce livre, il y a deux histoires : celle d'Iris et une autre dont je vais essayer d'en dire le moins possible.
Celle d'Iris avance très lentement. Jusqu'à la moitié du livre environ on apprend à la connaitre. On comprend que c'est une personne très torturée qui n'a pas eu une enfance facile et qui se construit en tant qu'adulte comme elle peut. En retournant dans son ancienne maison où vivait sa mère, elle apprend que celle ci est dans un hôpital psy. Ainsi tout le passé d'Iris, tout ce qu'elle a fuit va lui revenir en pleine figure. Iris est partie de chez sa mère après que son enfant soit décédé après avoir été enlevé. Elle est photographe de scène de crime, elle se consacre corps et âme à son métier pour oublier. Mais en revenant, son équilibre précaire va s'en trouver bouleversé...
L'autre histoire, dont les chapitres sont signalés par le mot "Silence", m'a paru au début être complètement à part de celle d'Iris. Cette histoire commence en 1919 pour progressivement arriver juste avant le début de l'histoire d'Iris. Je n'ai compris qu'à la moitié du livre le but de cette histoire. Au fur et à mesure que l'on avance dans cette seconde histoire, on se dit que les différents personnages n'ont vraiment pas de chance : des morts tragiques. Cette histoire est aussi très sombre. Mais elle est très importante pour comprendre celle d'Iris. Sans en dire trop (et c'est pas facile mais je ne veux pas vous gâcher la surprise), cette histoire je l'ai un peu vu comme une sorte d'analyse psychologique pour comprendre d'où vient l'un des personnages et "comprendre" comment il est devenu ce qu'il est devenu.
Pour lire ce livre, il faut de la patience. Jusqu'à la moitié du livre, je trouvais que cela n'avançait pas beaucoup. Mais arriver dans les 200 dernières pages, il y a eu comme une accélération car on commence à comprendre certaines choses et même à anticiper des révélations. Le rythme est donc très lent mais je pense que cela est voulu pour voir si on est capable d'aller au bout de cette très sombre histoire. Le livre est bien écrit car malgré la lenteur, j'avais envie d'aller au bout. Le seule défaut qui relève de mon goût personnel, c'est que tout était un peu trop sombre pour moi.
Je le recommande quand même si on n'a pas peur des ambiances trop sombre et des meurtres d'enfants....


Éditeur : Pocket - Date de parution : 12 Mars 2015 - Prix : 7.80 euros - 480 pages

jeudi 18 août 2016

Je m'appelle Requiem et je t'... par Stanislas Petrosky


Résumé :
Moi, vous ne me connaissez pas encore, mais ça ne va pas tarder. Je m'appelle Estéban Lehydeux, mais je suis plus connu sous le nom de Requiem. Je suis curé, ça vous en bouche un coin ? Oubliez tout ce que vous savez sur les prêtres classiques, je n'ai rien à voir avec eux, d'autant que j'ai un truc en plus : je suis exorciste. Je chasse les démons. Bon pas tous, parce que je dois d'abord gérer les miens, surtout quand ils font du 95 D, qu'ils dandinent du prose et qu'ils ont des yeux de biche. Chasser le diable et ses comparses n'est pas de tout repos, je ne vous raconte pas. Enfin si, dans ce livre. Ah, un dernier détail : Dieu pardonne, moi pas.

Avis :
Avant toute chose, je dois vous avouer que je suis en train de tomber amoureuse de cette maison d'édition. C'est le second livre que je lis venant des éditions Lajouanie et ce ne sera pas le dernier. Merci à Loley Read (oui c'est ma coupable préférée !) de me l'avoir fait découvrir.
Ce livre ci est une merveille, une oeuvre d'art, un vrai bijou ! Déjà le résumé laisse à présager que l'on devrait bien se fendre la poire. L'histoire d'un prêtre exorciste donne déjà envie de lire ce livre. Mais si ce prêtre pratique des exorcismes autrement que comme dans le film L'Exorciste, là ça pique carrément la curiosité ! Et pour couronner le tout, ce prêtre ne pratique pas l'abstinence ! Avec tout ça j'étais déjà conquise avant de commencer. L'athée que je suis avait presque envie de devenir une fervente pratiquante !
On commence le livre par la fin. Requiem se retrouve dans une fâcheuse posture. Il parle directement au lecteur à sa manière. Car comme on peut s'en douter au vue du résumé, le langage risque fort d'être incorrect. Il se présente à sa manière en étant cash. Le faite qu'il parle directement au lecteur fait que l'on se sent presque impliqué dans l'histoire, que nous sommes à ses côtés. Ceci dit cela peut aussi être perturbant quand le lecteur est une lectrice car on comprend que pour Requiem celui qui le lit est forcément un homme. Mais cela reste quand même très très drôle !
Requiem voit un jour débarquer à confesse Martine qui est connu dans le village pour tourner des films pour adultes. Martine a reçu un message pour tourner un film d'un genre particulier : un film pour adultes avec des enfants. Requiem veut aider Martine mais aussi les enfants qui pourraient être en danger. Bien sûr rien ne va se passer comme prévu...
Chaque chapitre a un titre bien particulier qui nous indique un peu ce qui va se passer. Ces chapitres sont courts et la lecture en devient plus fluide. Il y a du rythme et parfois pas qu'un peu. La fin de chaque chapitre laisse aussi présager ce qui va se passer dans le suivant. Les chapitres parlent bien d'une scène en particulier et pas de plusieurs. On ne peut donc pas se perdre dans le déroulé de l'histoire. Et là aussi pour passer d'un chapitre à l'autre, Requiem nous aide un peu à savoir ce qu'il va se passer dans le suivant.
Mais le gros, l'immense point fort du livre, c'est l'humour ! Dès les premières pages on rit et parfois on peut partir dans des gros fous rire ! Les dialogues sont savoureux ! Le style est parfait. On est dans le politiquement incorrect utilisé comme il se doit. C'est ce qui fait que ce livre est un gros coup de cœur. J'ai pris un plaisir fou à lire ce livre. Beaucoup de passages ou des phrases sont absolument tordant de rire. Les dialogues, et l'auteur ne s'en cache pas, font beaucoup penser à Audiard !
Pour finir, je dirais que si vous avez le cafard, ce livre peut vous redonner le sourire. Après si vous êtes un catholique très croyant, il faut peut être passer votre chemin. Et si vous êtes une âme sensible, certains passages peuvent vous choquer. Mais sinon il faut foncer absolument l'acheter chez votre libraire !!!!! Ce serait un crime de passer à côté d'un tel bijou !!


Éditeur : Lajouanie - Date de parution : 8 Juillet 2016 - Prix : 18 euros - 192 pages

lundi 15 août 2016

L'évangile des ténèbres par Jean Luc Bizien


Résumé

Seth Ballahan, rédacteur en chef d'un quotidien américain, apprend que Michaël Wang, l'un de ses collaborateurs, est piégé en Corée du Nord. Face à l'absence de réaction de sa hiérarchie, Ballahan décide de secourir le jeune journaliste. Dans Pyongyang, la capitale fantôme où les hommes ne sont que des ombres, il cherche de l'aide auprès de Suzan, une soi-disant correspondante d'O.N.G. canadienne. Au même moment, l'inconcevable se produit : dans ce pays ultra surveillé, une série de cadavres atrocement mutilés révèle l'existence d'un tueur obsessionnel. Le lieutenant Paik Dong-Soo, brillant militaire nord-coréen, est chargé de l'enquête. A l'issue d'un parcours terrorisant, tous vont se retrouver en un lieu oublié, celui qu'annonce l’Évangile des Ténèbres...

Avis

J'ai découvert Jean-Luc Bizien grâce à David Khara mais aussi grâce à d'autres auteurs de la Ligue de l'imaginaire. La façon dont j'avais entendu parlé de ses livres m'avait donné très envie de les lire. Maintenant c'est chose faite mais je ne m’arrêterais pas à celui ci ! 
Pendant plus de 500 pages, on plonge littéralement dans le pays le plus fermé au monde : la Corée du Nord. Nous suivons deux histoires. Tout d'abord celle de Seth Ballahan, journaliste, qui veut retrouver un jeune journaliste, Michaël Wang, envoyé en Corée du Sud pour écrire un article sur les filières de passeurs qui aident les habitants de la Corée du Nord à franchir la frontière pour retrouver leurs familles au Sud. Puis nous suivons aussi une enquête menée par un lieutenant du régime sur des meurtres en série qui paraissent au début n'avoir aucun lien entre eux. Mais nous suivons aussi Michaël Wang dans sa tentative de rester en vie qui va s'avérer extrêmement difficile. Cette dernière histoire, sans trop en dire, est un peu le lien entre les deux principales.
Ces histoires s'alternent au fur et à mesure des chapitres. Passer de l'une à l'autre est parfois une vraie torture : nous sommes obligés d'attendre quelques chapitres pour savoir la suite. Mr Bizien sait très bien nous garder en haleine ! La pression est toujours là. On laisse parfois un personnage dans une mauvaise posture, en se demandant si il pourra s'en sortir quand nous le retrouverons. L'histoire du chasseur est celle qui m'a le plus effrayé. Les détails des meurtres sont très précis dans les moindres détails. Le plus effrayant est bien sûr quand on assiste à la mise à mort des victimes. Le personnage du chasseur devient donc celui que l'on redoute le plus.
Ce que l'on peut penser être des longueurs comme quand Seth Ballahan doit attendre en Corée du Sud des faux papiers pour passer en Corée du Nord ne l'est jamais. L'auteur profite de ce genre de moments pour nous parler de ce pays qui nous parait parfois très mystérieux. On sent bien que l'auteur a fait un immense travail de recherche pour nous décrire au mieux la dernière dictature stalinienne au monde. Ainsi j'ai pu apprendre beaucoup de choses extrêmement intéressante sur ce pays comme par exemple sur les différents camps de travail. Il nous donne beaucoup d'informations même celles qui pourrait paraître insignifiante mais qui en disent beaucoup sur l'atmosphère du pays. C'est ainsi que nous plongeons dans cette angoisse permanente.
Côté personnage, celui de Ballahan est le plus important. Il parait sombre et assez râleur, il m'a fait penser à un ours mal léché. C'est un américain pur souche et fier de ses origines. Donc quand on lui demande de se faire passer pour un canadien, c'est un véritable supplice pour lui ! Le personnage du lieutenant du régime est très intéressant. On comprend qu'il est bien différent des autres Nord Coréens de part son attitude, mais il respecte à la lettre (ou presque...) l'attitude qu'il est censé avoir. Il reste cependant très tiraillé entre plusieurs sentiments et attitudes à adopter au fur et à mesure que l'enquête avance. Le personnage de Michaël Wang reste pour moi assez secondaire mais les passages qui le concernent sont de plus en plus palpitants plus on avance dans l'histoire.
Ce premier tome de la trilogie est donc presque un coup de cœur. Il est très bien écrit, le rythme est là. Un gros plus du livre, ce sont les chapitres parfois très court, il marque très bien le tempo du livre. Les deux autres livres sont ma M.A.L (Montagne à lire) et j'espère les lire avec autant de plaisir ! 

Éditeur : Editions Toucan - Date de parution : 5 Octobre 2011 - Prix : 9,90 euros - 556 pages

dimanche 7 août 2016

Le tendre baiser du tyrannosaure par Agnès Abécassis



Résumé :
Rassurez-vous, il n’y a pas de vrai tyrannosaure dans cette histoire.
Mais il y a Félix, un paléontologue peureux à qui sa grand-mère ordonne de quitter la femme avec laquelle il vit pour affronter ses pires angoisses. S’il y parvient, il aura droit à une immense surprise…
Et puis il y a Olive, sur le point de se marier, qui annonce à sa famille que son couple ne désire pas avoir d’enfant. Scandale, indignation et machinations de la mère et de la belle-mère !
On évoque Tom, aussi ? Un flic désabusé et terriblement romantique, trop sans doute pour la fille capricieuse qu’il va rencontrer.
Et n’oublions pas Ava, vendeuse d’escarpins de luxe, qui reçoit un jour d’une cliente millionnaire  un bijou hors de prix, et qui quitte illico cet emploi qu’elle déteste tant. Jusqu’à ce que son bijou disparaisse…

Avis : 


Quand j'ai un petit coup de blues, j'aime bien lire un livre qui va me détendre et me faire me sentir bien une fois fini. Je ne suis pas une grande amatrice de la "chick-lit". Le plus souvent je lis des polars ou des thrillers. La seule que j'aime à la folie dans ce genre, la "chick lit", c'est Agnès Abécassis. Je l'ai découverte à Saumur lors des Journées du Livre et Vin il y a quelques années et depuis je suis toujours fan. Je sais d'avance que je ne serais pas déçue par ses livres et que je vais ressortir d'un de ses livres avec un peu de baume au cœur et le "aaahh!" une fois le livre fini.
C'est exactement ce qui s'est passé avec ce livre. Je crois même que de ceux que j'ai lu d'Agnès, il sera peut être mon préféré.
Comme on peut le voir dans le résumé, c'est un livre "chorale". Il y a plusieurs personnages avec chacun leur histoire. J'ai tout de suite pensé à un film que j'aime beaucoup "Love Actually" avec tous ces personnages, chacun leur histoire mais avec toutes un point commun et le faite qu'ils se retrouvent tous à la fin.
Agnès a su équilibrer à la perfection toutes ces histoires. Elles sont toutes très différentes. On alterne plus ou moins de chapitre en chapitre avec à chaque fois pour se repérer le nom du personnage que l'on va suivre en début de chapitre.
On commence d'abord avec Félix. C'est un paléontologue réputé mais qui vit toujours chez sa mère. Au début je n'avais pas compris qu'il s'agissait de sa mère même cela m'a paru logique à cause du comportement de Iolanda. Félix a peur de tout et surtout du changement ! Mais il a une grand-mère du tonnerre qui va lui donner un petit coup de pouce. Je l'ai trouvé touchant car on voit bien qu'il se bat contre des démons qu'il a depuis qu'il est enfant.
On a ensuite Tom, le copain de Félix. Il est flic en train se séparer de sa femme. Il essaye de trouver quelqu'un d'autre mais il est encore parasiter par cette ancienne relation. Il m'a fait penser à un gros nounours car même si il est très costaud, on sent qu'il a un cœur tendre et qu'il peut aimer à la folie.
Puis nous avons Olive, la cousine de Félix. Elle s'apprête à épouser Yokin qui est militaire. Ils ont décidé qu'ils n'auraient pas d'enfant au grand désespoir de leurs mères. Ce la va donner des moments très très drôles ou les deux mamans vont tenter de faire revenir à la raison leurs enfants en usant de tous les stratagèmes possibles ! Mais un jour Olive va rencontrer une jeune femme qui va bouleverser sa vie...C'était un moment très beau avec beaucoup d'émotions mais sans en faire trop.
Nous avons aussi Ava qui est une mère célibataire et qui va démissionner de son travail du jour au lendemain après qu'une cliente très riche lui ai donné une rivière de diamant. Bien sûr rien ne va se passer comme prévu...Le moment le plus drôle est quand elle croit qu'une de ses amies lui a volé et va tenter de découvrir laquelle est coupable. La vie d'Ava va changer du tout au tout et bien sûr pour son plus grand bien.
Et enfin il y a Perla qui fait partie du même groupe d'amies qu'Ava et Olive. Elle est mère de famille marié à un homme des plus détestable. Plusieurs fois on envie de la secouer pour qu'elle s'en rend compte et qu'elle le quitte ! Son histoire prend un sacré tournant à la fin du livre qui m'a donné le smile car elle le mérite.
Il y a aussi plein de personnages secondaires qui ont tous leur importance à un moment donné et que l'on est presque obligé d'adorer.
Le livre est très bien construit avec un bon rythme. Ces personnages au vie plutôt simple au départ sont tous très attachants. Le livre se lit très bien et sans prise de tête. Je me suis pas ennuyé une seule seconde et je ne peux que recommander ce livre qui fait du bien. Je pense sérieusement que l'on devrait prescrire les livres d'Agnès comme remède à la déprime.

Éditeur : le Livre de Poche - Date de parution : 9 Mars 2016 - Prix : 7,10 euros - 352 pages

jeudi 4 août 2016

Pigeon, Canard et Patinette par Fred Guichen


Résumé
An 103 après La Catastrophe. Quelque part sur les côtes bretonnes.

D’abord, il y a Le Secteur, un petit coin tranquille, bien protégé par une enceinte de terre, de roches et de béton haute de 20 mètres ; derrière, trois villages coupés du monde extérieur et administrés par une trentaine d’individus solidaires, doux comme des agneaux et rongés par les mutations mais tellement heureux de (sur)vivre.
Il y a Patinette, un bon gars au pied bot et aux bras trop courts, sa sœur Hermeline, frappée de progeria mais tellement adorable, et Canard, le cousin, dont la tumeur galopante au cerveau n’entame pas la joie de vivre. Et puis, il a Pigeon, le maire de la communauté, fragilisé par sa taille de géant mais toujours présent pour ses amis, Globule, Jacotte, Moignons, La Bouquin et les autres.
Seul lien avec l’état, le Contremaître supervise l’activité de tout ce petit monde, car ils ont l’insigne honneur de s’occuper, d’entretenir, de dorloter le réacteur numéro 2 de La Centrale, responsable de La Catastrophe du 18 mai 1970, il y a un siècle de cela. Mais la nouvelle est tombée : le gouvernement a décidé d’arrêter les frais ; cette cour des miracles n’est plus rentable et on dit qu’une guerre couve, alors…
Alors, que vont devenir Pigeon, Canard, Patinette et les autres ? Quel est ce formidable lien qui les unit tous ? Quel avenir pour ces enfants de l’atome dans un monde qu’ils ne connaissent pas ? Et s’ils étaient le salut de l’Humanité ?

Avis
Avant de commencer, voici la définition du nom de la collection de laquelle est tirée ce livre : 
Dyschroniques : 
Des nouvelles de science-fiction ou d’anticipation, empruntées aux grands noms comme aux petits maîtres du genre, tous unis par une même attention à leur propre temps, un même génie visionnaire et un imaginaire sans limites. À travers ces textes essentiels, se révèle le regard d’auteurs d’horizons et d’époques différents, interrogeant la marche du monde, l’état des sociétés et l’avenir de l’homme. Lorsque les futurs d’hier rencontrent notre présent...

Ce livre est donc un livre de science-fiction. Ce n'est pas un genre que je lis habituellement car il ne m'attire que très peu. Mais ce livre a reçu le Prix Imaginaire "découverte" du site "Les Petits Mots des Libraires" et étant donné que je fais partie de l'équipe du site je me devais de le lire.
Ce livre a été écrit dans le cadre d'un concours de nouvelles. Le texte devait s'inspiré d'un texte de Jean-Pierre Andrevon "Les retombées"(1979).
Ce qui m'a surpris tout d'abord dans ce texte, ce sont les personnages. Les noms choisis font sourire. Ce sont en faite plus des surnoms qu'ils se donnent et qui font office de prénom pour eux. Dans cette petite communauté recluse, tout le monde se connait. Ils s'aident les uns les autres sur un pied d'égalité. Les trois personnages que l'on voit le plus sont ceux cités dans le titre. Patinette et Canard sont ceux qui sont les plus écoutés par la communauté. Tout ces personnages deviennent au fur et à mesure du la lecture plutôt attachant. On ressent leur bienveillance et leur simplicité. Ils aspirent tous à une vie simple avec leur petite routine.
L'ambiance de l'histoire parait assez "glauque" mais pas dans un sens négatif. L'auteur arrive à nous faire imaginer le lieu dans lequel vit cette communauté. J'avais l'impression que tout était sombre et délabré mais les personnages rendent ce lieu chaleureux de part leur grande bienveillance.
En ce qui concerne l'histoire, elle est intéressante. J'ai eu un peu de mal avec la mise en page ou forme de l'histoire. Plusieurs fois j'ai compris avec un peu de retard que nous avions changé de personnages donc de situation. Le style utilisé est, je pense, très spécifique à la science-fiction, ce qui fait que j'ai dû relire certains passages pour être sûr d'avoir bien compris.
Malgré ces quelques points négatifs j'ai quand même apprécié l'histoire car au delà du côté science-fiction, elle porte un message et une réflexion intéressante. En quelques pages, l'auteur nous livre un récit très bien structuré avec une fin clair. Les habitants du Secteur malgré leurs différentes mutations forment une communauté soudée, unie et ça fait du bien de lire ça en ce moment. C'est un livre que peuvent même lire ceux qui ne sont pas des fans du genre.



Éditeur : Le passager clandestin - Date de parution - Décembre 2015 - Prix : 7 euros - 70 pages 

mardi 2 août 2016

Lynwood Miller par Sandrine Roy


Elle est jeune, belle et capable de déplacer des objets à distance et de guérir par l'imposition des mains. On cherche à la tuer. Il est beau, Américain, et coule une retraite paisible et prématurée dans les montagnes françaises. C'est un ancien membre des forces spéciales. Il veut la sauver. Ils se sont rencontrés dans des circonstances peu communes : deux malfrats avaient kidnappé la belle et projetaient de l'exécuter. Pas de chance, ils opéraient à deux pas de la bergerie de l'ancien soldat... Gravitent autour de ce duo deux psychiatres allemands au passé chargé ; un jeune hacker un brin introverti partageant son temps entre balades dans ses Pyrénées natales et curieuses missions à travers le monde ; une brigade de policiers d'outre-Rhin ; un commissaire français débonnaire, et un sacré nombre de gens bien décidés à faire disparaître définitivement l'héroïne. De l'action, de l'amour, du suspense, des rebondissements... tous les ingrédients, en somme, d'un roman que ne renieraient pas les maîtres du genre.

   J'ai découvert ce roman grâce à une blogueuse, Loley Read. À la sortie du livre, elle en disait tellement de bien que je me suis dis qu'il fallait que je lise ce livre. La chose est faite enfin.
   Comme l'indique la couverture, c'est un "roman policier mais que...". On commence le livre en faisant la connaissance de Simon, un geek qui vit dans les montagnes avec sa mère. Il a beaucoup d'humour et il ne se prend pas la tête. 
   Un jour Simon fait la connaissance de son nouveau voisin, Lynwood Miller. Il est américain et c'est un homme très mystérieux au début du livre. Il m'intriguait beaucoup. Au fur et à mesure du livre je l'ai apprécié de plus en plus. C'est un homme avec une grosse carapace mais au fond il a un cœur. À la fin du livre, je l'avoue j'en étais presque amoureuse, j'avais envie moi aussi de me lover dans ses bras.
   Par une nuit de tempête, Lynwood, en allant chercher de l'essence, va tomber sur une jeune femme, Elizabeth qui est violenté par deux hommes. Il vole à son secours. À partir de là l'histoire bascule. Elizabeth n'est pas une femme comme les autres. Elle possède plusieurs dons étranges. Lynwood en tentant de savoir pourquoi la jeune femme a été enlevée, va tomber sous son charme mais aussi découvrir que la jeune femme n'a pas une vie facile...
   Elizabeth est une jeune femme sublime et très attachante. Elle est très solitaire. Son histoire d'amour avec Lynwood est absolument magnifique. On ne tombe pas dans le cliché de l'histoire d'amour à l'eau de rose. Tout au long de l'histoire, on voit cette histoire d'amour naître, grandir dans toute la complexité de la situation qu'ils vivent. J'ai été très touché par l'évolution de leur histoire. je les ai trouvé beaux, rayonnants, émouvants.
   Pour le reste de l'histoire, il y a du rythme qui commence vraiment à partir de la moitié du livre. On avance lentement mais cela nous garde un peu en haleine car l'enquête n'est pas facile. On arrive quand même à avoir une toute petite idée de qui est derrière cet enlèvement même si le doute subsiste. Une fois qu'on le sait et que les coupables sont arrêtés, j'ai eu comme une impression de flottement donc un peu de longueur mais rien de très gênant. Mais la fin !! Alors je dois dire que j'ai eu un coup de chaud ! C'est beau sans être vulgaire, c'est de la passion pur et simple, c'est classe. Merci Sandrine pour cette fin qui m'a fait pousser un "ooohhh!!!".
  Ce premier roman est une réussite. J'ai passé un très bon moment avec Lynwood et Elizabeth. Je ne pensais pas que l'on pouvait mêler du policier et du surnaturel mais c'est très réussi sans tomber dans l'excès ou la caricature. Maintenant je n'ai qu'une chose à dire : LA SUITE !!!! 

Éditeur : Lajouanie - Date de parution : 10 Juin 2016 - Prix : 19 euros - 300 pages