vendredi 27 juillet 2018

Tout sur mon chien de Alejandro Palomas


Présentation de l'éditeur :

Laissez-vous gagner par cette famille fantaisiste digne d'Almodóvar.

Réunion de famille impromptue dans un café. Fernando, sa mère, Amalia, ses deux sœurs, Emma et Silvia.
Tous espèrent un coup de téléphone qui tarde à arriver.
L'attente, fébrile, est ponctuée de scènes savoureuses, de quiproquos et de malentendus. Les vérités cachées ou à demi dites s'égrènent sans fin.
Et on rit aux larmes de cette comédie familiale plus profonde qu'il n'y paraît. 

Avis :

Ayant lu le premier tome de la trilogie "Une mère"et l'ayant adoré, je ne pouvais qu'avoir envie de lire ce second tome qui s'annonçait aussi bon que le premier !

On retrouve Amalia (la mère), Fernando, Silvia et Emma pour une réunion de famille qui n'était pas prévue dans un café. Tous attendent un coup de fil, surtout "Fer" qui semble sur les nerfs.
Ça a été un vrai plaisir de tous les retrouver au fur et à mesure du livre. Ils n'ont pas changés par rapport au précédent livre mais au fur et à mesure ils évoluent...
C'est là que la magie d'Alejandro Palomas commence. Il maîtrise à la perfection la psychologie des personnages. C'est aussi le point central de ce livre. On apprend à les connaître dans les moindres détails. Rien ne nous est caché à nous lecteur. On en sait même plus que certains personnages eux mêmes. Parfois j'avoue que cela amène quelques longueurs dans le livre et que je n'ai pas forcément compris où l'auteur voulait en venir. Mais dans l'ensemble, on va parfois plus loin que l'histoire elle même, l'auteur nous amène à nous poser des questions sur nous même et ce que l'on vit. Il y a quelques messages dans ce livre sur les relations familiales et plus généralement les relations que l'on a avec les autres.

Du côté de l'histoire, dès le début même si on ne sait pas de quoi il est question, on ressent très vite une certaine tension. On est tellement attaché à ces personnages que l'on a peur pour eux, on a envie de les aider et de les protéger. Mais comme beaucoup de choses dans ce livre, on fonctionne sur des  non dits. Il y a une crainte constante de dire à l'autre ce que l'on sait, ce que l'on pense. C'est en ça que je me suis retrouvé dans ces personnages et qui fait que je m'attache à eux. Malgré leur caractère bien différent, ils fonctionnent tous ainsi. Alors les vérités mettent beaucoup de temps à émerger. Il est du coup difficile de parler de ce livre en détail sans vous révéler des éléments importants.

Je ne dirais pas que j'ai dévoré cette lecture mais plutôt que je l'ai savouré en vitesse accélérée ! Dès le premier chapitre, j'ai retrouvé le charme du premier tome. J'ai eu l'impression d'être avec eux dans ce café où les vérités vont enfin éclater. On ne se sent pas comme un membre supplémentaire de cette famille mais comme un proche qui est là pour écouter. On rentre dans leur intimité et on partage leur doute, leur joie et leur peine. Tout ça fait qu'à la fin du livre, on ne peut pas s'empêcher de verser une petite larme. On pleure car on a pas envie de les quitter mais aussi pour l'issue de l'histoire qui les a fait se réunir dans ce café. Mais je vous rassure, on pleure aussi de rire ! Tout ce que fait Amalia est une bouffée d'air frais dans ce livre.

Cette lecture est absolument parfaite pour des vacances où l'on a besoin de se poser et de prendre du temps pour soi.

Éditions : Cherche Midi - Date de parution : 5 Avril 2018 - 352 pages

jeudi 19 juillet 2018

Les déracinés de Catherine Bardon


Présentation de l'éditeur :

Des cafés viennois des années trente aux plages des Caraïbes, découvrez une formidable histoire d'amour et d'exil, et le destin exceptionnel d'Almah et de Wilhelm.
Vienne, 1932. Au milieu du joyeux tumulte des cafés, Wilhelm, journaliste, rencontre Almah, libre et radieuse. Mais la montée de l'antisémitisme vient assombrir leur idylle. Au bout de quelques années, ils n'auront plus le choix ; les voilà condamnés à l'exil. Commence alors une longue errance de pays en pays, d'illusions en désillusions. Jusqu'à ce qu'on leur fasse une proposition inattendue : fonder une colonie en République dominicaine. En effet, le dictateur local a offert cent mille visas à des Juifs venus du Reich.
Là, au milieu de la jungle brûlante, tout est à construire : leur ville, leur vie.

Fondée sur des faits réels, cette fresque au souffle admirable révèle un pan méconnu de notre histoire. Elle dépeint le sort des êtres pris dans les turbulences du temps, la perte des rêves de jeunesse, la douleur de l'exil et la quête des racines.


Avis :

Lorsque que Gérard Collard a encensé ce livre, je me suis dis "tiens pourquoi pas". En général quand je suis les conseils de Monsieur Collard, je ne suis jamais déçue, je lui dois beaucoup de très belles découvertes littéraires et humaines. Puis il se trouve que l'auteure est venue au salon du livre et du vin à Saumur. Nous avons beaucoup discuté et le courant est passé tout de suite. Le sujet de son premier roman m’intéressait beaucoup. 

Dans ce premier tome (je ne vous spoile pas en le disant, rassurez vous), nous suivons le destin d'une famille qui se construit. Nous faisons leur connaissance à travers l'un d'entre eux plus particulièrement, Wilhem. On fait sa connaissance avant qu’il ne rencontre Almah. On s’attache très vite à eux en particulier plus qu’à d’autres personnages qui le sont aussi. Leur histoire d’amour est attendrissante et tellement belle. Elle a encore plus de force quand on sait par quoi ils vont devoir passer pour s’en sortir.

En plus de cette histoire, il y a l’Histoire. L’auteure a réussie à intégrer cette histoire dans la grande à merveille. Même si c’est une partie de l’Histoire qui a été traitée dans de nombreux romans, ici l’auteure arrive quand même à nous apprendre des éléments qui sont très peu connus à mon avis.
De l’Autriche jusqu’à la République Dominicaine, l’histoire d’Almah et Wilhem raconte aussi celle de beaucoup de juifs de cette époque qui ont dû fuir pour survivre.
On est immergés du début à la fin du livre dans ce récit extrêmement poignant par moment.
En dehors du travail colossal de recherches que l’auteure a mené pour nous montrer ce qu’il s’était passé, elle a su le faire en nous faisant vivre ce récit. On ressent pleinement ce que vont vivre ses personnages. Le froid, la chaleur, la faim, la saleté, tout est très bien décrit à chaque page.

Mais il y a aussi tout le côté psychologique. Là-dessus l’auteure n’y est pas allé de main morte non plus. Les doutes, les joies et les peines sont très bien décrits dans les moindres détails. Les réflexions de Wilhem, à travers ses carnets ou les chapitres où il est le narrateur, nous aident à mieux comprendre ce qu’il se passe et les enjeux qu’il y a derrière. Certaines réflexions ont aussi un côté très actuelle. Je n’ai pas pu m’empêcher de faire un parallèle avec la situation des migrants d’aujourd’hui. On se rend compte dans ce livre qu’ils vivent la même chose, certes avec peut être des différences mais on retrouve les même interrogations et doutes mais aussi la similarité dans ce qu’il se passe (quitter son pays en guerre pour se retrouver dans un pays où l’on est pas désiré).

Cette lecture a été longue et parfois difficile. Mais à aucun moment je me suis ennuyée. Je me suis laissé emporter dans cette fresque. Les personnages m’ont emmenés avec eux dans ce voyage et dans leurs doutes. Je me suis sentie comme un membre de cette famille. Je ressentais les mêmes sentiments qu’eux. J’ai aussi beaucoup appris tellement l’auteure a fait preuve d’une grande précision dans les faits. Cette histoire fondée sur des faits réels est très très réussie.
La fin m’a bouleversée comme rarement. Je ne suis pas une grande fan des histoires d’amour car souvent on tombe dans le cliché mais là c’est pas le cas. C’est beau car c’est humain et donc très vrai.
Ce livre m’a beaucoup touchée et je ne peux que vous le recommander chaudement ! Il me tarde de lire la suite…

Éditions : Les Escales - Date de parution : 3 Mai 2018 - 624 pages

lundi 16 juillet 2018

"Apparitions de Jean Genet" de Emmanuelle Lambert


Présentation de l'éditeur :

« La voix de Genet résonne d'un timbre familier pour qui a, dans son coeur, des enfants malheureux à charge. Ceux nés du côté du bonheur peinent à le percevoir : c'est une apparition qu'il faut saisir avant qu'elle s'évanouisse. »

Vingt ans après sa découverte renversante du poète, la narratrice se voit confier la réalisation d'une exposition sur Jean Genet.

Pas à pas, elle se livre à une enquête à travers documents, films, photographies iconiques, rencontres, lectures. Elle suit les traces laissées par son scandale et, s'interrogeant sur cette oeuvre qui la bouleverse encore, elle s'échappe dans des chemins de traverse. Genet, qui a secoué le monde littéraire et la société française, est d'abord l'auteur d'une oeuvre éprouvante. Mieux vaut donc l'aborder par la bande. Le saisir à travers la voix et le regard des autres.

Cette tentative d'en restituer la figure devient alors une réflexion sur la puissance de la littérature : ses effets et sa persistance par-delà la mort. Et à la fin, l'enquête aboutit à un portrait intime, éclairé d'un jour nouveau sinueux, et féminin.

Avis :

La première fois que j’ai entendu parler de Jean Genet, c’était pour une exposition à l’abbaye de Fontevraud qui a été une prison au milieu du XXème siècle. Genet évoque ce lieu dans « Le miracle de la rose » mais aussi dans « Notre-Dame-des-Fleurs ».
Je me rappelle avoir eu envie de lire un de ses livres suite à cette exposition mais je n’ai jamais pris le temps de le faire. La masse critique Babelio m’a permis de manière détourné ici de m’intéresser de plus près à cet auteur qui en son temps à déchaîner les passions par ce qu’il était, ce qu’il pensait et écrivait.

Dans ce livre, on fait la connaissance de l’auteur à travers une autre auteure en charge de faire une exposition sur celui qui a bercé ses études.
On la suit dans sa découverte et re découverte de l’auteur à travers les archives sur cet homme qui a été abandonné par sa mère et qui a fait de la prison pour de multiples raisons.
Elle retranscrit les émotions que lui procure la lecture de ces archives pour la plupart inédites qui lui montrent des facettes inconnues de son auteur de jeunesse.

Il ne faut pas s’attendre à une biographie complète de l’auteur. Ici on survole juste quelques moments marquants de sa vie à travers les archives mais aussi à travers ceux qui l’ont connus. Ceux là on a l’impression qu’ils sont presque chargés d’une mission qui serait de montrer qui il était vraiment.
Emmanuelle Lambert mets aussi d’une certaine manière en parallèle l’histoire de Genet dans le contexte d’aujourd’hui et la vision qu’en avaient ceux de son époque. Elle nous donne une lecture assez globale de qui il était.

Ce court livre a été passionnant du début à la fin. Il s’est révélé être une très bonne approche de l’œuvre de cet auteur mais aussi de sa personne. L’écriture exigeante demande toute notre attention mais ne nous perds pas un seul instant. C’était une très belle découverte que je recommande à tous ceux qui aiment déjà l’œuvre de Genet mais aussi à ceux qui souhaitent la découvrir d’une manière accessible.

Éditions : Les Impressions Nouvelles - Date de parution : 3 Mai 2018 - 96 pages

samedi 14 juillet 2018

L'échange de Rebecca Fleet


Présentation de l'éditeur :

" Personne ne vit ainsi... à moins d'avoir quelque chose à cacher. "

Quand Caroline et Francis reçoivent une offre pour échanger leur appartement de Leeds contre une maison en banlieue londonienne, ils sautent sur l'occasion de passer une semaine loin de chez eux, déterminés à recoller les morceaux de leur mariage. Mais une fois sur place, la maison leur paraît étonnamment vide et sinistre. Difficile d'imaginer que quelqu'un puisse y habiter.

Peu à peu, Caroline remarque des signes de vie, ou plutôt des signes de sa vie. Les fleurs dans la salle de bains, la musique dans le lecteur CD, tout cela peut paraître innocent aux yeux de son mari, mais pas aux siens. Manifestement, la personne chez qui ils logent connaît bien Caroline, ainsi que les secrets qu'elle aurait préféré garder enfouis. Et à présent, cette personne se trouve chez elle...

Avis :

J’ai beaucoup vu passer ce livre sur Facebook et Instagram et ça m’a beaucoup intrigué. La maison d’édition, à travers les pubs sur ses réseaux sociaux, m’avait beaucoup donné envie de découvrir ce livre avec un pitch de départ plutôt alléchant.

On voit tout de suite qu’il s’agit d’un thriller psychologique et c’est un genre qui me plait beaucoup car on s’attend à des révélations que l’on ne pouvait pas soupçonner et qui renversent complètement l’histoire.

Tout commence avec un chapitre très intriguant car on ne sait qui est cette personne et il se termine avec une phrase qui laisse beaucoup de suspense. Ensuite on fait connaissance avec Caroline et son mari.
Ce qui m’a intrigué dès le début c’est l’en tête du chapitre « ailleurs » puis plus tard on a « ici » avec bien sûr des dates différentes. On se balade donc entre le présent et le passé de ce couple mais l’ « ailleurs et l’ « ici » ne sont pas des notions très claires dans tout le récit.

Du côté du couple on comprend qu’ils ont vécu des choses très difficiles et que cette semaine de vacances est un peu l’ultime chose qui peut les aider à aller de l’avant. Ce qu’il se passe dans cette maison est très intriguant et assez captivant au début car comme Caroline on ne comprend pas comment ces indices sur son passé peuvent se retrouver dans la maison d’une personne qu’ils ne sont pas censés connaître et qui se trouve en même temps chez eux.

Les 100 premières pages se lisent très vite, ce qui semblait être un bon signe sauf que ce n’était pas le cas…
Tout d’abord il y a, selon moi, des erreurs de traduction ou des coquilles qui gâchent un peu le plaisir de la lecture. Si ce livre venait d’une petite maison d’édition avec des petits moyens, j’aurais été plus indulgente, mais là ce n’est pas le cas malheureusement.
Ensuite, côté histoire, on s’ennuie assez vite. On se doute assez vite qui est derrière tout cela et du coup l’intérêt retombe. De plus il y a beaucoup de longueurs, l’action est très lente et je me suis demandé si l’auteure ne cherchait pas à meubler par moment.
On s’intéresse assez peu au mari dans ce début et donc plus à Caroline, alors que l’on sent qu’il y a des choses à dire sur lui. Cela arrivera plus tard mais cela se révèlera assez décevant, pas assez abouti sauf sur un point mais encore il y aurait aussi à redire sur ce point.
Pour un thriller psychologique, j’ai trouvé le côté psychologique des personnages pas très réussi. L’auteure n’est pas entièrement passé à côté mais je dirais plutôt qu’elle n’a pas rendue cela très intéressant du faite qu’il faille attendre longtemps avant qu’il se passe quelque chose d’intéressant.
Autre point qui m’a fait levé les yeux au ciel, ce sont les scènes de sexe…J’ai directement pensé au livre « 50 nuances… » donc rien d’original et c’est un très mauvais point. Le thématique de l’adultère est très clichée dans ce livre tout comme la relation de ce couple.

Arrivé vers la fin du livre, j’ai sentie comme un regain d’énergie. Quand on découvre finalement qui se trouve chez eux et ce qu’elle veut faire, on se dit que cela pourrait être intéressant et devenir angoissant. Sauf que malheureusement cela retombe un peu à plat.
La toute fin du livre est très décevante, je m’attendais à quelque chose de plus spectaculaire.


Au final, il y avait beaucoup de promesses dans ce pitch qui à ce moment de l’année tombe plutôt bien mais l’auteure n’a pas su aller assez loin dans son idée qui devient prévisible et qui finit sur une touche très décevante…

Editions : La Bête Noire - Robert Laffont - Date de parution : 7 Juin 2018 - 336 pages

mardi 3 juillet 2018

Féroce de Danielle Thiéry


Présentation de l'éditeur :

Une enquête du commissaire Edwige Marion.
Un inconnu suit une petite fille. Il l'observe comme un animal. Il la veut, il l'aura.
Des ossements sans têtes sont découverts au zoo de Vincennes dans l'enclos des lions. Des enfants. Alix de Clavery, la criminologue de l'OCRVP, fait immédiatement le lien avec la jeune Swan, dont la disparition au zoo de Thoiry six ans auparavant continue à l'obséder. S'agit-il du même prédateur ? Alors que les forces de l'Office sont mobilisées pour démanteler une filière pédophile, les voilà atteintes en plein coeur : l'adjoint de la commissaire Marion est retrouvé inconscient, les mains en sang, et une brigadière a disparu. Mais le pire est encore à venir. Une alerte enlèvement est déclenchée : il s'agit d'une petite fille...
De l'homme ou l'animal, on ne sait qui est le plus féroce.

Avis :

Danielle Thiéry fait partie de ces auteurs dont j'entends parler depuis très longtemps mais dont je n'avais lu aucun livre. L'erreur est maintenant réparée et je suis bien contente !

Dans ce livre, il y a plusieurs histoires. Nous avons celle de la découverte des ossements humains au zoo de Vincennes, puis celle du site internet avec de jeunes filles, celles des enlèvements d'enfants et puis celle liée à un membre de l'équipe.
Au début j'ai trouvé que cela faisait beaucoup. J'ai eu très peur de m'y perdre et de ne plus m'en rappeler au fur et à mesure de la lecture. Mais j'ai eu tort ! Danielle Thiéry nous réserve beaucoup de surprises dans sa manière de les amener de les construire. Sans spoiler, on se doute qu'il y a un lien entre elles, mais il est très très loin d'être évident. En plus on va de surprise en surprise jusqu'à la fin du livre.
La seule histoire qui m'a laissée sur ma faim et qui ne m'a convaincue c'est celle liée à un membre de l'équipe de flics. Je n'ai pas très bien compris l’intérêt, elle n'apporte rien pour moi. Ne connaissant pas les autres livres de Danielle Thiéry, je me suis demandé si cela ne fait pas appel à un événement précis dans un autre livre.

Du côté des personnages, là aussi il y a abondance ! J'ai mis pas mal de pages avant de m'y retrouver et de bien comprendre les relations entre eux. 
Même si ils font partis de la même équipe, ils mènent un peu chacun leur vie de leur côté ce qui amènent à des situations difficiles pour certains.
Il y a deux personnages qui m'ont marqué, il s'agit d'Alix et de Valentine.
La première est psycho-criminologue, plus connue sous le nom de "profiler". Elle est très jeune mais son travail c'est toute sa vie. Elle n'hésite pas à se mettre en danger à la limite de l’inconscience. Mais elle a un sens de l'analyse bluffant même si dans ce livre elle laisse un peu trop ses sentiments prendre le dessus.
La seconde est la numéro 2 de son groupe de flics. Comme Alix, son travail c'est sa vie. Mais elle n'est pas seule, elle est en couple avec une femme légiste. Dans ce livre, elle va devoir donner le meilleur d'elle même car elle va se retrouver à avoir plus de responsabilités. Elle va se laisser un peu débordée et se retrouver en danger en voulant sauver un proche. Mais cependant c'est une flic intègre qui aime son métier.

L'écriture de Danielle Thiéry est d'une grande qualité. Elle arrive à construire une histoire très complexe en gardant un rythme constant avec des moments de grandes tensions. 
La psychologie de chaque personnage est très précise et très développée. Au vue du thème et des histoires c'est un point essentiel pour que l'histoire se tienne.
Les révélations se font au fur et à mesure d'une manière qui m'a beaucoup plu : les personnages sont au courant avant nous. C'est difficile à expliquer mais de cette manière ça nous donne envie de continuer la lecture.
Un point essentiel, qui est extrêmement important pour moi, c'est la précision des descriptions du milieu de la police. Danielle Thiéry ayant fait partie de ce milieu (première femme commissaire divisionnaire en France), je ne m'attendais pas à autre chose. Cet élément contribue au côté très réaliste de ce livre.
Quand on dépasse la moitié du livre, on sent une certaine accélération au fur et à mesure des révélations. La lecture devient alors très addictive. 
Et l'auteure nous offre un final incroyable où les rebondissements s'arrêtent avec la dernière page !  

Ce fût une excellente lecture qui m'a donné envie de continuer à lire des livres de cette auteure qui est une femme absolument adorable.

Editions : Flammarion - Date de parution : 14 Mars 2018 - 544 pages