dimanche 30 septembre 2018

L'assassin de ma sœur de Flynn Berry


Présentation de l'éditeur :

Nora, la petite trentaine, prend le train depuis Londres pour rendre visite à sa sœur dans la campagne. À son arrivée, elle découvre que Rachel a été victime d'un crime barbare. Atomisée par la douleur, Nora est incapable de retourner à sa vie d'avant. Des années auparavant, un événement traumatique a ébranlé sa confiance dans la police ; elle pense être la seule à pouvoir retrouver l'assassin de sa grande sœur. Mais isolée dans ce petit village qui chuchote et épie, isolée – surtout – avec les démons de leur jeunesse sacrifiée, Nora devra souvent se battre avec elle-même pour retrouver la vérité sous la surface brumeuse des souvenirs.

Avis :

Avant de vous parler du livre, je tiens à remercier Babelio et les Éditions des Presses de la cité pour l'envoi.

Le synopsis m'a donné envie de lire le livre. L'histoire m'a fait penser à d'autres livres du même genre où à partir d'un événement, on apprend des secrets cachés. Sous une apparence de petite vie parfaite, il y a souvent des non dits.

Dans le livre, on vit l'histoire depuis le point de vue de Nora. On a donc le droit à toutes ses pensées mais aussi à différents flash-back qui concernent en grande partie sa sœur.
Le premier chapitre est bien construit et nous donne envie de continuer. Nora décide de mener sa propre enquête. Mais les 100 premières pages ne nous donne pas grand chose pour trouver qui a pu faire ça. Il y a de pistes qui sont vite et cela part dans tous les sens. Il n'y a rien de tangible. 

Le personnage de Nora  semble être complètement parano et va un peu vite dans ces considérations. De plus sa manière de vivre son deuil m'a un peu dérangée. C'est elle qui a découvert sa sœur et elle ne semble pas plus affectée que cela. On ne s'attache pas à elle et au bout d'un moment on se demande même si elle ne nous cache pas des choses. En ce qui concerne les autres personnages, ils sont traités de manière très superficielles. Pour un thriller qui semble être un thriller psychologique, c'est très dommage.

Toute l'histoire traîne en longueur avec beaucoup de retours en arrière qui n'apporte pas grand chose à l'histoire. Les traumatismes sont traités avec beaucoup de lenteurs et peu de profondeurs.

Mais ce qui m'a aussi beaucoup gênée c'est l'écriture. Il y a trop de descriptions de lieux et de personnages. On s'y perd un peu. De plus je trouve qu'elles sont mal écrites.
Et là où ça devient plus embêtant c'est qu'il y a des erreurs. Par exemple dans un même chapitre on passe 7 à 9 jours quelques lignes plus loin pour savoir quand est ce qu'elle a mis son parapluie dans le sac. C'est un petit détail mais qui reste gênant. 
De plus la construction des chapitres est bizarre et on s'y perd. On passe d'une scène à l'autre avec des personnages qui débarquent de nulle part. On change aussi de lieu sans vraiment s'en rendre compte. Il y a de manière générale beaucoup trop d'informations à gérer pour arriver à mener l'enquête. Cela nuit au rythme qui fait que l'on s'ennuie assez vite.

De manière général, l'histoire ne m'a pas emballée. On n'avance pas et on part dans des directions côté enquête qui ne mène nulle part. Pour la première fois j'ai fais le test de sauter des pages pour voir  si cela serait gênant. Et bien je n'avais pas perdu grand chose car les éléments sont répétées dans les chapitres suivants.
Je suis peut être devenue très exigeante mais j'ai aussi une impression de déjà lu. J'ai besoin d'être surprise et de ne pas voir les choses venir.
La fin du livre m'a vraiment déçu. Le pourquoi du meurtre de sa sœur est un élément qui semble sortir de nulle part. On nous a parlé de tout un tas de choses qui n'ont servi à rien. À la dernière page je me suis dit : "tout ça pour ça !".

Éditions : Presses de la cité - Date de parution : 20 Septembre 2018 - 272 pages

dimanche 23 septembre 2018

Le malheur du bas de Inès Bayard


Présentation de l'éditeur :

« Au cœur de la nuit, face au mur qu'elle regardait autrefois, bousculée par le plaisir, le malheur du bas lui apparaît telle la revanche du destin sur les vies jugées trop simples. »

Dans ce premier roman suffoquant, Inès Bayard dissèque la vie conjugale d'une jeune femme à travers le prisme du viol. Un récit remarquablement dérangeant.

Avis :

Il y a des livres dont il est difficile de parler. On ne veut pas trop en dire pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte aux futurs lecteurs. Mais ici c'est à cause de ce que j'ai ressenti à la lecture de ce livre si particulier qu'il me sera difficile de vous en parler.
Ceux qui l'ont lu le décrivent comme « un livre choc », « coup de poing » ou une lecture qui ne laisse pas indemne. J'avoue que je me suis laissé influencé pour tous les avis pour lire ce livre.

La quatrième de couverture nous donne déjà le ton sur ce que l'on va trouver dans ce livre. Et ensuite il y a le premier chapitre...On sait déjà comment l'histoire se termine. Tout l'intérêt est dans le comment on en arrive à une telle situation.
On nous dresse le portrait d'un couple qui ressemble un peu à monsieur et madame "tout le monde". Tout est parfait et dans une parfaite harmonie avec des habitudes bien réglées. Le moindre petit écart n'est pas envisageable. Pourtant l'horreur se produit et en parler semble impossible sous peine d’entraîner dans la chute un grand nombre de personne. A partir de là on tombe dans une spirale infernale sans fin. Marie doit tout garder pour elle, ne rien montrer.
L'auteur nous montre bien les relations de ce couple comme celle qu'elle entretient avec son entourage mais seulement du point de vue de Marie. On ne pourra pas s'empêcher de juger les actions de Marie suite à ce qu'elle a vécue mais on est obligé de se demander ce que nous aurions fait à sa place et ça je ne pense pas que nous ayons la réponse.

La lecture de ce livre fut épuisante et surtout éprouvante. Je me suis sentie prise à la gorge, au cœur aux tripes à de très nombreuses reprises. Si vous arrivez à passer la scène du viol au début du livre, vous pourrez affronter le reste mais non sans mal. A plusieurs reprises j'ai du poser le livre pour arriver à digérer ce que je venais de lire. L'auteur a une manière de nous immerger dans l'histoire qui fait que l'on ressent intensément ce qu'il se passe. Son écriture est crue et direct. Elle ne nous cache rien (ou presque), elle nous confronte à la réalité. 
La psychologie des personnages, Marie et son entourage, est très réussie. L'entourage de Marie m'a très souvent fait penser à des gens que je connais. Et il y a surtout les attitudes et manières de réagir qui sont tellement vrais. J'ai essayé de me dire que les choses étaient peut être exagérés pour faire du sensationnel comme on en lit trop. Sauf qu'au fur et à mesure des situations, on est obligé de se dire que c'est la réalité. On se le dit à la manière qu'ont les gens d'agir quand Marie est enceinte et après son accouchement entre autres.

J'avoue avoir été heureuse de finir ce livre tellement je me sentais mal à le lire. Je ne dis pas cela de manière négative car ce livre est vraiment bien écrit et surtout très bien construit. Il n'y a pas de longueur. Rien n'est gratuit dans ce livre. 
L'auteure, au delà de cette histoire, soulève aussi d'autres questions. Elle nous parle de maternité, du faite de se sentir femme ou pas dans cette société qui nous impose des codes et des règles sans s'occuper de ce que l'on veut et ressent.

Ce livre est donc bien à la hauteur des critiques que j'ai pu lire. J'aurais pu en dire plus car il y a plusieurs niveaux de lecture selon moi. Je ne le recommande pas aux âmes sensibles et bien sûr à celles qui seraient passé par là.

Éditions : Albin Michel - Date de parution : 22 Août 2018 - 272 pages

mercredi 19 septembre 2018

L'affaire Rose Keller de Ludovic Miserole


Présentation de l'éditeur

Rose Keller est au chômage depuis plus d’un mois. Elle est réduite, en ce dimanche de Pâques du 3 avril 1768, à mendier sur la Place des Victoires à Paris. En acceptant de suivre, pour un écu, un jeune homme soigneusement habillé qui a besoin de quelqu’un pour un peu de ménage dans sa maison d’Arcueil, elle ne peut se douter qu’elle se dirige tout droit vers l’enfer. Elle ne sait pas encore que l’homme qui vient de l’engager n’est autre que Donatien Alphonse François de Sade, celui qu’on surnommera « le divin marquis »…
Celle qui hanta l’oeuvre du Marquis de Sade.

Avis

Depuis un moment j’avais envie de découvrir la plume de Ludovic Miserole. J’en entendais le plus grand bien y compris de la part d’un certain Gérard C. Etant donné que j’aime beaucoup l’Histoire et les romans historiques (oui j’en lis peu mais je suis difficile et je n’aime pas que ça non plus), c’est avec une grande curiosité que je me suis plongé dans son petit dernier qui mets en scène personnage que l’on connaît tous : Le marquis de Sade.

Ici on traite d’un moment particulier de la vie du marquis : l’affaire Rose Keller. Cette jeune femme a subit la violence du Marquis lors du dimanche de Pâques.

Les 100 premières pages environ, sont là pour nous faire vivre l’affaire avant d’en voir les conséquences. J’étais un peu sceptique au début car je trouvais que cela traînait un peu. Mais pris dans son ensemble, c’est en faite nécessaire à bien des égards.

On peut ainsi tout d’abord saisir la personnalité de ce marquis. C’est un homme terrifiant et qui aime profondément faire du mal. Cela lui procure le plus grand des plaisirs. L’auteur ne nous cache aucun détail et cela donne des scènes très durs à lire mais qui sont la réalité. On voit aussi comment il aime manipuler son monde et surtout sa femme, Renée Pelagie.

De plus ces 100 premières pages nous pose aussi les bases de la société de l’époque. C’est aussi le cas dans le reste du livre mais un peu plus particulièrement au début. Cela m’amène à parler d’un personnage que j’ai adoré : Julie « FolleCuisse » Danière. A travers elle et surtout dans ses dialogues, on voit comment s’articule la société du 18ème siècle. Elle nous montre que tout le monde selon son rang n’est pas traité de la même façon et que les passes droits sont monnaie courante à l’époque pour tenter de dissimuler certaines choses. Mais elle montre aussi que cette société est en train d’évoluer, du moins les prémices sont là. Ce personnage haut en couleur a des réflexions extrêmement pertinentes sur la condition des femmes à cette époque. Beaucoup de ces réflexions font un peu écho à notre société actuelle.

Du point de vue de la construction de l’histoire, il n’y a rien à redire. Tout s’enchaîne avec un bon rythme et une écriture plutôt agréable. Mais ce qu’il faut surtout souligner, c’est l’immense travaille de recherche qui a permis à l’auteur de construire cette histoire. A partir de nombreuses archives dont certaines inédites, il a su nous raconter cette histoire comme si on y était. C’est un point qui m’a fasciné de plus en plus au fur et à mesure de ma lecture. Il a su à tout ceci y mêler un peu de fiction avec une grande habilité.
Dans les annexes, vous pouvez retrouvez des copies des textes originaux dont certains ont été incorporé à l’histoire.

Les mordus d’Histoire seront appréciés ce livre j’en suis certaine !

Ludovic sait, dans ce livre, nous raconter l’histoire du marquis de Sade avec beaucoup de passion et de justesse. Au début j’ai un peu pensé au livre du grand Gonzague de Saint Bris. Il y avait ce petit quelque chose dans l’écriture et la manière de raconter l’Histoire. Les détails sont multiples sur l’ambiance et le décor mais sans trop en faire pour que le lecteur puisse se construire une image mentale de la scène.

Cette lecture m’a passionnée. J’ai dévoré ce livre avec un grand plaisir et il a rempli les attentes que j’avais. On y apprend beaucoup choses aussi bien sur le Marquis que sur son époque et c’est un point auquel je suis très sensible. Il me tarde maintenant de lire le tome 2 !

Editions : French Pulp - Date de parution : 13 Septembre 2018 - 410 pages

vendredi 14 septembre 2018

Malédiction, tome 2 de la série Alex Verus de Benedict Jacka


Présentation de l'éditeur :

Deuxième tome de la série des aventures d'Alex Verus Tout va plutôt bien pour Alex Verus. Le Conseil le laisse tranquille, Luna prend ses marques dans le rôle de son apprentie, et personne n'a essayé de le tuer depuis au moins deux semaines. C'est là qu'une femme mystérieuse se présente une nuit dans sa boutique, poursuivie par un tueur à gages. Alex est plongé dans une cabale visant à recréer le rituel qui permet de voler l'énergie vitale des créatures vivantes. Ses ennemis Cinder et Deleo convoitent ce pouvoir, ainsi que Belthas, un mage du conseil, et un mercenaire nommé Garrick. L'un d'eux essaie de le tuer. Mais lequel ? Alors qu'Alex tente de rester en vie, il doit aussi s'assurer que Luna ne devienne pas une victime collatérale de cette sombre histoire. C'est d'autant plus difficile que la jeune fille s'est trouvé un petit ami et que son esprit est ailleurs.

Avis :

Après avoir beaucoup apprécié le tome 1, je fondais de grand espoir sur ce tome 2 pour mettre le bar encore plus haut.

On commence le livre directement dans l'action avec Alex qui a accepté d'aider le Conseil pour retrouver une créature. On retrouve aussi Luna qui est devenue l'apprentie d'Alex. Dans ce livre ils entrent dans une nouvelle relation. Pour rappel, dans le précédent tome on partait sur une relation de travail et d'amitié d'une certaine façon.
Dans le début du livre on a beaucoup de choses qui se passe. Je ne voyais pas le début de ce qui était raconté dans la quatrième de couverture commencé. Il faut à peu près 100 pages pour que les choses se mettent en place mais sans réel lien entre elles.
Mais quand le lien se fait, on reste sans voix ! L'auteur a fait très fort. J'avais des doutes sur la sincérité de deux personnages. Je sentais qu'il nous manquait un petit quelque chose mais on ne pouvait vraiment pas le deviner.

Pour en revenir aux personnages, il y a une vraie évolution. Les événements du précédent livre les ont beaucoup changé. Alex reste le même mais le faite qu'il soit en difficulté et en particulier à la fin, nous montre un Alex plus humain. Mais c'est aussi sa relation avec Luna qui prend un sacré virage. Sans spoiler, ce livre va énormément changer les choses entre eux.
Luna, elle aussi change. Elle reste très naïve mais elle s'affirme aussi. Elle est aussi mise en difficulté et on sent que ça va la faire grandir. J'ai vraiment hâte de voir comment ce personnage va évoluer dans les prochains tomes.

Du côté de l'histoire, du contenu à la construction, on opère un vrai et grand changement comparé au premier tome. Avant on sentait l'influence d'Harry Potter et de Sherlock Holmes. Là c'est la rupture net et c'est exactement ce qu'il fallait faire. On sent que dans ce tome, l'auteur affirme son histoire, son identité et ses propres caractéristiques. Je l'ai sentie au fur et à mesure de la lecture et j'ai été conquise encore plus que dans le premier tome. Les personnages deviennent beaucoup plus sombres, l'auteur ose des scènes que je ne pensais pas voir dans un roman jeunesse mais elles sont très bien amenées. Il y a quelques scènes violentes à la fin qui montre le basculement des personnages et surtout d'Alex Verus.
Le rythme est aussi là et il met notre patience à rude épreuve. Comme dans le précédent tome, tout se joue dans les dernières pages. On a le droit à un fin digne d'un grand film d'action ! Et la fin du livre nous réserve des choses intéressantes pour le troisième.

Ce second tome est une très grande réussite en tout point ! L'histoire nous réserve des surprises et l'auteur installe son univers et ses personnages, il affirme l'identité de sa saga.
Le troisième tome est sorti et je compte bien le lire très vite !!!


Editions : Anne Carrière - Date de parution : 1er Juin 2018 - 400 pages

jeudi 13 septembre 2018

Arcanes Médicis de Samuel Delage


Présentation de l'éditeur :

Villa Médicis, Rome. Un cadavre avec les yeux énucléés est découvert un matin dans l’une des fontaines du jardin. C’est le choc au sein de l’institution, d’autant que la victime est le fils du directeur. Dépêché sur place, le commissaire Castelli conclut rapidement à un homicide et ne tarde pas à découvrir que la victime entretenait des liens ambigus avec les résidents.
Dans ce huis-clos où chacun devient un suspect potentiel, un jeu psychologique et macabre s’instaure avec le tueur qui, particulièrement retors et manipulateur, sème le trouble parmi les pensionnaires et le personnel.
Les tensions montent quand on retrouve le corps du jardinier avec les yeux énucléés, comme la première victime, à proximité d’un accès à l’une des nombreuses galeries sillonnant les sous-sols de la Villa. Quels sont les mobiles du tueur? Qui sera sa prochaine cible?


Avis :

Un an...
Un an que j'attendais ce livre dont je n'avais pu lire que les 7 premiers chapitres...Un an de suspense pour savoir ce qu'il se passerait au delà ! 
Ma patience fut récompensée.

Si tu n'as pas lu les précédents livres de Samuel, ce n'est pas très grave mais tu auras je pense un peu de mal au début avec son "couple" de personnages : Yvan Sauvage et Marion Evans.
Ce deux là c'est "je t'aime moi non plus". Ils sont très différents l'un de l'autre mais un lien étrange les unit pour mener des enquêtes malgré eux.

Dans ce livre on retrouve d'abord Marion qui est en résidence à la Villa Médicis. Elle va se retrouver confronter au meurtre d'un des résidents et qui était surtout le fils du directeur de la Villa.
A partir de là commence une enquête où chaque personne qui réside ou qui travaille à la Villa devient un suspect. L'enquête est menée par un commissaire aux méthodes assez étrange. 
Je ne comprenais pas au début qu'elle était sa manière de fonctionner. Il est assez solitaire et peu commode avec les autres. Il me faisait penser au commissaire Soneri (personnage de l'auteur Valerio Varesi) et au capitaine Mehrlicht (personnage de l'auteur Nicolas Lebel).  Sa manière de raisonner reste très obscur et du coup nous lecteurs, on reste aussi dans le flou.
La galerie de personnages est très vaste dans ce livre. Il ne faut surtout pas perdre le fil pour mener aussi l'enquête. Les plus intéressants sont les résidents/artistes de la Villa. Chacun est très différent et pourrait être le coupable. Ils sont tous assez torturés et mystérieux.
En ce qui concerne Marion et Yvan, je dirais que dans ce livre leur relation évolue et donc eux même évoluent aussi. Cependant leurs retrouvailles dans ce livre arrive un peu trop tard (selon moi) et au final j'ai été un peu déçue que les choses ne commencent pas un peu plus tôt entre eux. Le démarrage a pris son temps et je suis resté sur ma faim...Il est difficile d'aller dans le détail sans vous spoiler le livre.

L'histoire dans son ensemble, l'enquête en particulier, évolue lentement mais sûrement au grès des rebondissements. La construction de cette enquête est bien menée et nous tient en haleine jusqu'à la fin du livre qu'on ne pouvait pas soupçonner. 
Cette histoire est aussi l'occasion de visiter la Villa Médicis. Les descriptions sont nombreuses car on se déplace beaucoup dans ce livre. L'auteur arrive très bien à retranscrire les paysages, les lieux et donc l'ambiance qui se dégage de ce lieu chargé d'Histoire en plein cœur de Rome.
Mais tout ceci ne serait rien sans une écriture pointue. Comme dans les précédents, Samuel a un style très pointue où avec peu de mots il nous fait passer beaucoup de choses. Le vocabulaire employé est d'une grande richesse. Comme avec Cabale Pyramidion, j'ai encore appris des nouveaux mots.

Que ce soit au niveau des descriptions, du côté Histoire ou du vocabulaire, c'est une lecture enrichissante et c'est assez rare pour le souligner.


Malgré quelques détails un peu négatifs qui relèvent de mes attentes personnelles, cela n'enlève rien au plaisir que j'ai eu de lire ce livre. Samuel ne fait que confirmer le talent que je lui connaissais déjà de savoir captiver ses lecteurs de la première à la dernière page !

Editions : De Borée - Date de parution : 13 Septembre 2018 - 352 pages