lundi 19 novembre 2018

Migration du blog vers WordPress


Depuis quelques semaines la plateforme Blogger rencontre des problèmes. Trouver une solution ne semble pas être une priorité pour ceux qui s'en occupent.
J'ai donc décider de changer de plateforme et de passer à WordPress ! J'envisageai ce changement depuis un moment mais là je n'ai pas eu d'autre choix que de me lancer.

Voici l'adresse de ce nouveau blog qui ressemble beaucoup à l'ancien et qui ne demande qu'à s'améliorer : 


P.S : Ce blog ne fermera pas mais il se sera plus alimenté.

jeudi 15 novembre 2018

Requiem pour un fou de Stanislas Petrosky


Présentation de l'éditeur :

Pour commencer, prenez :
Un prêtre exorciste agent du Sodalitium Pianum, les services secrets du Vatican.
Un curé qui a compris qu’il avait fait le voeu de célibat et non de chasteté.
Un homme d’Église qui manie la langue d’Audiard avec amour.
Un abbé qui vous confesse avec la délicatesse du Marginal de Jacques Deray.
Vous obtiendrez Requiem…
La rencontre de San-Antonio et de Don Camillo !

Avis :

Que te dire pour ce livre que je n'ai pas déjà dit pour les précédents ? Je vais sûrement me répéter mais si c'est ainsi que je peux te convaincre d'acheter ce livre et pourquoi pas les précédents, alors je ne vais pas me gêner !

Déjà c'est toujours avec un grand plaisir que je me plonge dans les aventures de Requiem. Si tu n'as pas lu les précédents et surtout le précédent, tu peux être perdu car c'est un peu une suite. Je ne t'en dirais pas trop de ce côté pour ne pas te spoiler.

Dès les premières pages de ce livre, j'ai retrouvé les mêmes ingrédients qui m'ont fait aimer les précédents. Tout d'abord il y a l'humour, les bons mots. Ça fuse de tous les côtés ! Requiem est toujours égal à lui même et c'est tant mieux ! Et puis il y a aussi le sens de la repartie. C'est là que le rythme de ce livre se trouve.

L'auteur est dans la droite ligne de Frédéric Dard tout en ayant son propre style et ses idées.

L'histoire ici est complètement dingue. Quelqu'un en veut semble t il à Requiem. Les meurtres s’enchaînent sans que l'on comprenne très bien pourquoi et surtout qui est derrière tout ça. Il faut un peu de patience pour comprendre qui est derrière tout ça malgré un début de piste. 

Requiem nous donne au compte goutte ce qu'il compte faire. 

Comme dans les précédents, il s'adresse directement au lecteur. C'est quelque chose qui m'a beaucoup plus. Cela crée une sorte de complicité entre le lecteur et le personnage principal/l'auteur.

Mais en plus d'un polar, c'est aussi un livre qui veut faire passer un message. Ici on parle des SDF et de ceux qui leur viennent en aide. L'auteur nous parle d'une association (Magdalena) qui vient en aide à ceux qui vivent dans la rue ou de la rue. Cette association a été crée par un prêtre en 1998. Il y a un très beau passage qui en résumé nous dit qu'il ne faut pas passer à côté de ces personnes comme si elles n'existaient pas. Il faut leur offrir un sourire si c'est tout ce que l'on a.
J'aime beaucoup quand les auteurs à travers une histoire te font passer un petit message et mettent en lumière les gens qui font du bien autour d'eux.

Je ne sais pas si j'ai besoin de te dire que ce livre est un coup de cœur car pour moi c'est un tel plaisir de lire les aventures de Requiem. Je sais déjà à l'avance que je vais passer un bon moment et que ça va me faire du bien. C'est le genre de lire que je verrais bien avec un macaron disant "bon pour la santé et remboursé par la sécurité sociale".

Donc si tu as besoin d'une lecture légère mais avec du fond et de l'humour et bien ce livre est fait pour toi ! 

Chroniques des précédents tomes :
- Je m'appelle Requiem et je t'...

Éditions : French Pulp - Date de parution : 15 Novembre 2018 - 240 pages

mercredi 7 novembre 2018

Sinestra de Armelle Carbonel


Présentation de l'éditeur :

Suisse. 1942.
Le Val Sinestra, refuge isolé au cœur de la vallée des Grisons entouré de monumentales montagnes, accueille un convoi de réfugiés fuyant les horreurs de la guerre. Des mères brisées au bras de leur progéniture, des orphelins meurtris et atteints de désordres psychiques. Mais là où ils croyaient avoir trouvé la paix, les résidents vont réaliser que le mal a franchi la frontière avec eux.

Surnommée la " nécromancière ", Armelle Carbonel est avec son style viscéral et son extrême maîtrise du suspense en huis clos, l'une des voix les plus captivantes du thriller contemporain. Récompensée à onze reprises, experte en manipulation et rebondissements, la nouvelle référence française du thriller psychologique entraîne le lecteur au cœur d'une véritable symphonie paranoïaque, dont l'intensité suscite une angoisse quasi inédite dans le monde du thriller.

Avis :

J’attendais ce livre avec énormément d’impatience. Les précédents avaient été des coups de cœur ce qui fait que pour celui ci, la barre était haute.

Avant de parler de l'histoire et des personnages, j’ai envie du point fort d'Armelle : l'écriture. 
Elle a une écriture précise et concise. Il ne lui faut pas milles mots pour vous décrire un lieu, un personnage, une ambiance. Avec peu et avec des mots de qualités, elle vous dresse un tableau qui peut vous faire plaisir ou vous glacer le sang. Elle n’a pas non plus besoin de tout dire clairement. Les non dit ou les débuts d’indices suffisent pour que l’on comprenne.
Le style d’Armelle c’est ce qui fait sa force et la démarque de beaucoup d’autres auteurs. C’est avec ça qu’elle vous embarque dans son histoire. Je dirais même que peu importe ce qu’elle vous raconte tant qu’elle le raconte avec cette façon d’écrire.
Son écriture est presque poétique et servie avec un vocabulaire riche.

L’histoire se passe dans un lieu qui existe : Val Sinestra. Dans les précédents romans, Armelle a aussi choisi des lieux qui existent et qui ont une histoire dont elle se sert en partie pour raconter la sienne. C’est une chose que j’apprécie énormément car on peut encore mieux s’immerger dans le récit.
Mais Val Sinestra n’est pas juste un lieu dans le récit, c’est aussi un personnage ! Voilà un point très original qui a été écrit à merveille. Ce lieu chargé d’histoires, comme on le comprend assez vite, a une vie propre et donc des sentiments.

Du côté des personnages, Ana est celle qui m’a le plus marquée. Elle est très attachante dès le départ.  Au fur et à mesure du livre elle passe de naïve à combative.
Pour Valère, il est étrange au début. Je ne savais pas quoi pense de lui au début. Son instinct protecteur envers Ana est très touchant.
Les autres personnages nous cachent des choses, il y a des non dits. On les découvre sous leurs vrais jours selon les situations et quand les vérités éclatent. La fin du livre réserve beaucoup de surprise.
Armelle maîtrise à la perfection la psychologie des personnages. Ils sont tous très fouillés et précis. Elle nous les rend à la fois attachants mais aussi terrifiants parfois.

Toute cette histoire est effrayante. J’ai du faire des pauses après certains chapitres. Les violences sur enfants mêmes non dites sont difficiles. Mais la lecture de ce livre est très fluide. Les chapitres sont courts et bien construits.
L’alternance des personnage est un plus car ainsi on ne s’ennuie pas, le lecteur reste captivé et à envie de continuer.
Le dénouement avant l’épilogue est salvateur ! Il ne pouvait pas en être autrement et ça fait du bien. Au final seul le lecteur sait mais justice est faite !

Ce livre est donc un gros coup de cœur. Il n’y a pas un seul défaut dans ce livre. Armelle nous montre qu’elle est une très grande auteure. Elle ne cesse de me surprendre mais ne me déçois jamais.

La "nécromancière" est bien installée dans le milieu du noir et va régner encore très longtemps ! 

Éditions : Ring - Date de parution : 8 Novembre 2018 - 390 pages

dimanche 4 novembre 2018

La mer qui prend l'homme de Christian Blanchard


Présentation de l'éditeur :

Entre la guerre d'Afghanistan et l'atlantique nord, un page-turner qui vous plonge dans la tempête des âmes et une mer rouge sang.
Au large des côtes du Finistère, un chalutier à la dérive est localisé. Lors de l'opération de sauvetage, une femme est retrouvée dans une remise, prostrée, terrorisée et amnésique. Le reste de l'équipage a disparu.
Parmi eux se trouvaient trois anciens militaires français. Xavier Kerlic, Franck Lecostumer et Paul Brive avaient embarqué sur le Doux Frimaire à Concarneau, encadrés par le lieutenant Emily Garcia, des services sociaux de la Défense. Celle-ci devait expérimenter avec eux une méthode de lutte contre le stress post-traumatique en les insérant dans un groupe d'hommes soudés par de rudes conditions de travail – les marins du Doux Frimaire.
" Je ne le sens pas, ce coup. Qu'est-ce qu'on vient faire dans cette galère ? " Avait lancé Franck en montant à bord, avant que le chalutier ne lève l'ancre en direction de la mer d'Irlande et ne disparaisse des radars...


Avis :

Son précédent livre, Iboga, fut un très gros coup de cœur. J'avais dévoré ce livre saisissant qui abordait, entre autres, la peine de mort.
Ce nouveau livre n'est pas entièrement nouveau. Il s'agit d'une réécriture d'un de ses anciens livres intitulés "Pulsions salines" parus chez Palémon en 2014.

Le premier chapitre nous plonge direct dans l'action. On sait déjà que les choses vont mal se finir.
Puis on fait successivement la rencontre des trois militaires. 
Ces trois personnages sont très intéressants. Au début on voit bien le lien "d'amitié" qui les unit mais on sent assez vite qu'il y a autre chose sauf qu'il est impossible de savoir exactement ce que c'est avant que l'auteur nous le dise. 
L’aumônier est le plus intéressant des trois. Comparé aux autres déjà il n'est pas atteint de SPT, cet élément nous fait déjà nous demander ce qu'il fait là. Sa manière de vivre sa religion m'a beaucoup plu. On le sent très ouvert d'esprit. Cependant on sent bien qu'il cache un lourd secret comme ses camarades.

La mise en place de l'action dans le bateau est très lente. À la vue du premier chapitre on pense assez vite savoir comment tout ceci va finir. La seule chose intéressante est de savoir pourquoi. 
Malgré les retours en arrière dans le passé des trois militaires, j'ai eu du mal à voir où on allait précisément. Jusqu'à la moitié du livre, tout m'a paru très long avec un rythme très lent. Heureusement que l'écriture est plutôt fluide.
La persévérance a été récompensée quand on commence à entrevoir le secret que cache ces trois hommes mais ce qui nous pose encore question est la raison de leur présence sur ce bateau. En parallèle il y a une enquête sur le décès d'un autre de leur camarade. Et c'est là que l'on commence à comprendre certaines choses. 
Plus la fin approche et les révélations sont nombreuses. Une fois faite, savoir comment chacun va terminer chacun des personnages est ce qui nous tient en haleine. Jusqu'à la dernière page l'auteur tient le rythme et nous surprend.

Dans ce livre il est très souvent question de choix et des conséquences qui en découlent. A plusieurs moments le cours de cette histoire aurait pu être radicalement différent. On peut juger les choix des personnages mais on peut aussi essayer de se mettre à leur place surtout à la place des militaires.
Cette partie là de l'histoire est très bien traités et est à mettre en parallèle de comment nos militaires vivent leur métier sur le terrain mais aussi de leur retour.

Même si le début m'a paru très long, ce livre est une belle surprise. Certaines d'actions auraient pu être mieux traitées mais dans l'ensemble on se laisse embarqué dans cette surprenante histoire.

Ce livre malheureusement n'égale pas le niveau du précédent selon moi. J'espère que l'auteur sera relever la barre pour le suivant car je sais qu'il est capable du meilleur.

Éditions : Belfond - Date de parution : 18 Octobre 2018 - 320 pages

mercredi 31 octobre 2018

Le manufacturier de Mattias Köping


Présentation de l'éditeur :

Le 19 novembre 1991, une poignée de paramilitaires serbes massacrent une famille à Erdut, un village de Croatie. Laissé pour mort, un garçonnet échappe aux griffes des tortionnaires, les Lions de Serbie. Un quart-de-siècle plus tard, l'avocate Irena Ilić tente de remonter la piste jusqu'à la tête du commando, le sinistre Dragoljub.

Le 1er avril 2017, les cadavres d'une femme et de son bébé sont retrouvés dans la banlieue du Havre, atrocement mutilés. Niché dans le dark Web, un inconnu sous pseudonyme revendique le double meurtre et propose les vidéos de ses crimes à la vente sur son site Internet... Depuis quand sévit-il ? Prêt à transgresser la loi, le capitaine de police Vladimir Radiche s'empare de l'affaire qui sème la panique sur le pays, au risque de voir l'inimaginable s'en échapper.

Les deux investigations vont se percuter avec une violence inouïe. L'avocate et le flic ont des intérêts divergents et sont prêts à se livrer une guerre sans merci. Emportés dans l'abîme du terrifiant conflit yougoslave, les enquêteurs évoluent dans un vertige noir, gangrené par la violence et la corruption, où les plus pourris ne sont peut-être pas ceux que l'on croit. Crimes contre l'humanité, meurtres en série, fanatismes religieux, trafics entre mafias sans scrupules, l'étau se resserre au fil des chapitres. Les égouts de l'Histoire finiront par déborder, et vomir des monstres trop vite oubliés.

N'ayez pas peur.

Oui, il y a tout cela dans Le Manufacturier. Non, il n'y a pas d'autre issue. 

Avis :

Son premier livre "Les Démoniaques" fût un très gros coup de cœur. J'attendais donc de son deuxième d'être au même niveau voir même de me surprendre.
Lisant beaucoup de thrillers, il en faut beaucoup à plusieurs niveaux pour me surprendre et me laisser sur le cul.

Je ne vais pas te faire trop languir alors je vais te dire tout de suite que c'était une très grosse claque, un coup de poing, un passage à tabac en règle de mon esprit et de mes émotions. 
Donc dans ce modeste article je vais essayer de te convaincre d'aller dès que tu peux chez ton libraire pour te le procurer.

Tout d'abord ce livre tient sa force dans ses personnages tout comme dans son histoire. 

L'auteur nous parle du conflit entre les serbes et les croates des années 90. Je ne connaissais pas cette partie de l'Histoire que j'ai découvert ici avec horreur. C'était une vraie boucherie comme on ne peut pas l'imaginer. La noirceur de la guerre ne s'est pas éteinte avec la fin de la guerre. Les meurtriers sont encore là. C'est ce que nous montre Mattias dans ce livre. Je sais qu'il a fait un très grand travail de recherches et on le ressent très bien le livre. Ce qu'il nous dit est très probablement vrai et c'est là que ça devient terrifiant.

D'un autre côté il nous montre une banlieue du Havre en proie à la drogue et à la prostitution. Le réseau établie dans ce quartier est des plus sophistiqués et là encore on voit le travail précis de recherches de l'auteur. Là aussi la noirceur est très présente et nous montre la triste réalité de ce qui existe un peu partout en France.

Dans ce livre on découvre que le Mal va bien plus loin que ce l'on ne peut imaginer. Le Bien essaye de survivre autant qu'il peut mais il est bien démuni. Le combat est inégal tout au long du livre. On peut penser qu'il exagère mais malheureusement ce n'est pas le cas. Dans chaque personnage de ce livre, il y a une part d'ombre. Il nous montre ce que l'être humain a de pire en lui.

Jamais dans un livre je n'avais lu de telles scènes de violence et d'horreur. Mais comme dans son  précédent, rien n'est là par hasard et surtout pour faire du gore pour du gore. Tout se justifie à un moment donné. Les descriptions sont précises et minutieuses pour que l'on ressente au mieux l'horreur.
De plus ces scènes sont parfaites pour nous perturber et nous empêcher de voir certains détails à propos de certains personnages.

Il y a beaucoup de choses (personnages et histoires) dans ce livre qui ont bien sûr un lien entre elles mais l'auteur nous trimbale à sa guise et attend le bon moment pour nous dévoiler la vérité que nous ne pouvions pas soupçonner au début du livre ! J'avoue avoir eu un doute à un moment mais il me manquait toujours un petit quelque chose pour confirmer mes soupçons.

Quand à la fin du livre…C’est un déluge de violence pour finir en apothéose ! Même si on sait que les choses doivent mal se finir, on n’est pas préparé à ça comme on n'était pas préparé à lire une telle histoire.

Pour finir je dirais que Mattias Köping est définitivement un très grand auteur qui en deux livres fait preuve d’une très grande maîtrise de son art. Si les prochains livres sont du même niveau, on va se régaler !

Editions : Ring - Date de parution : 25 Octobre 2018 - 548 pages