mardi 21 août 2018

Le crépuscule des ronces de Michel Philippo


Présentation de l'éditeur :

Deux couples, deux histoires parallèles qui disent les trahisons, les échecs et les fêlures de nos vies ordinaires ; deux récits qui s'imbriquent et se superposent, témoignant par cette architecture de la tragique complexité des rapports humains. Lorsque l'illusion des amours éternelles se fracasse au mur du quotidien, lorsque les ruptures sont consommées sans retour, lorsque la défaite des corps vaincus ne peut plus être ignorée, peut-être reste-t-il alors le socle inébranlable de l'amitié que partagent Fanch et Mike, unis par leur soif de poésie et par le même regard désabusé et lucide porté sur le monde. Du Bruxelles de Tour et Taxi, au Lyon de la Croix Rousse, en passant par l'âpre beauté des Monts d'Arrée et des rivages d'Armor, c'est à la reconquête d'un impossible bonheur qu'ils vont se lancer, en cette ultime tentative d'échapper à l'absurdité de l'existence. La littérature, en dépit de tout, aura le dernier mot.

Avis :

C'est le genre de livre que je n'aurais probablement pas acheté car il ne fait pas partie de ce que j'ai plus l'habitude de lire : polar/thriller. Mais quand j'ai vu une partie de l'avis de mon amie Lolo Brodeuse du blog Pause Polars, ma curiosité s'est réveillée ! Elle m'avait mis en garde sur l'écriture qui au début est un peu déroutante. Ce livre sentait bon la jolie découverte de la rentrée littéraire ! 

Nous avons ici deux histoires en une. D'un côté il y a celle de l'auteur et de l'autre celle qu'il écrit. Comme on peut s'en douter, ces deux histoires se complètent. L'une apporte la solution à l'autre. Ce qu'écrit l'auteur vient vraiment en arrière plan et ne retient pas vraiment notre attention au début. Il faut la comprendre dans son ensemble dans l'intégralité du livre.

Celle de l'auteur, Michel, comporte plusieurs choses et je la découperais en deux parties : avant la rencontre avec son ami de toujours et pendant leur voyage. Entre les deux il y a comme un sas de prise de conscience.
Il m'a fallu quelques pages pour rentrer dedans mais une fois ce cap passé, je l'ai trouvé très intéressante. On ressent bien que cet homme a besoin d'un changement radical mais il hésite et se mets des freins. La rencontre avec son ami de toujours va littéralement le bouleverser. Le pèlerinage qu'ils vont entreprendre va les ramener à l'essentiel : vivre ! Et le message de ce livre est ici : faire tomber les barrières que l'on se mets et vivre pour atteindre une forme de bonheur. Ce voyage est aussi beau qu'émouvant.

Le plus merveilleux dans ce livre, c'est l'écriture, le style de l'auteur. Au début il est déroutant. Il m'a fait un peu penser au théâtre : peu de mots et juste quelques phrases pour décrire les lieux, l'ambiance et les sentiments. Mais très vite j'ai été complément charmé par son style. Je n'ai pas tout compris car il y a aussi une certaine exigence. Mais ce n'est pas grave car c'est fait pour tirer le lecteur vers le haut et le rendre curieux. 
Il n'y a pas une seule longueur. On va à l'essentiel et c'est parfait. Tout est dosé à la perfection pour faire passer beaucoup choses.
Assez vite j'ai trouvé son écriture poétique. Un sentiment très fort d'extase et de bien être m'a envahi au fur et à mesure des pages. C'est quelque chose qui m'est arrivé très peu de fois dans ma vie de lectrice. Je mets ce livre au même niveau que "La petite cloche au son grêle" de Paul Vacca qui m'a emmené très très loin avec une écriture similaire dans le ressenti.
L'auteur fait aussi très fort pour décrire les paysages de Bretagne. Cette nature est décrite dans toute sa force et sa violence avec toujours cette économie de mots.


Ce fut une lecture qui m'a laissé sans voix au début mais un beau coup de cœur ! Voilà une très belle surprise de cette rentrée littéraire.

Pour aller plus loin, voici une interview de l'auteur : http://salon-litteraire.linternaute.com/fr/roman/review/1947708-le-crepuscule-des-ronces-de-michel-philippo-un-ecrivain-qui-ose-ecrire-avant-d-etre-celebre

Editions : Marivole - Date de parution: 16 Août - 134 pages

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