mercredi 1 février 2017

Un bon écrivain est un écrivain mort par Guillaume Chérel


Résumé
Augustin Traquenard doit animer un débat littéraire dans un ancien monastère des Alpes-Maritimes. Seront présents dix écrivains très médiatiques, les poids lourds de l'édition : Frédéric Belvédère, Michel Ouzbek, Amélie Latombe, Delphine Végane, David Mikonos, Kathy Podcol, Tatiana de Roseray, Christine Légo, Jean de Moisson et Yann Moite. Chacun a reçu un courrier anonyme le conviant pour le week-end dans l'austère bâtisse reconvertie en résidence d'auteurs. Tout est fin prêt pour l'événement : l'entrée du train en gare de Saorge, la rencontre devant un public ravi de voir les stars de Saint-Germain-des-Prés, les questions sur le thème "Littérature et modernité", le cocktail dînatoire puis la séance de dédicaces. Mais rien ne se passe selon le programme. Dès l'arrivée au couvent, l'histoire dérape. C'est bien connu, un bon écrivain est un écrivain mort.

Avis :

Je définirais bien ce livre comme une OLNI (Objet Littéraire Non Identifié). C'est le premier livre de cet auteur et de cette maison d'édition que je lis. Ce livre a été encensé par Gérard Collard.

C'est un pastiche d'un célèbre roman d'Agatha Christie : "les dix petits nègres". Dix écrivains sont invités au monastère de Saorge par un milliardaire qui se fait appeler "Un Cognito". A chacun il a envoyé une invitation  personnalisé pour les faire venir pour un week-end bien particulier. Mais rien ne va se passer comme prévu. Lors d'un repas du repas une voix d'outre tombe va reprendre le célèbre de texte du livre d'Agatha Christie en l'adaptant bien sûr à la situation.

On commence le livre par un portrait par chapitre de chacun des dix écrivains. Ainsi on pose bien les choses pour mieux connaître ces écrivains mais parfois on s'égare un peu. Les quelques digressions pour parler du village de Saorge entre autre m'ont parfois un peu fait perdre le fil. Très vite et rien que par les noms, on peut reconnaître des écrivains célèbres. Il y en a quelques uns que je n'ai pas réussi à retrouver car cela devient un jeu tout le long du livre de retrouver le vrai nom des écrivains. Ce détail, très important, est très drôle. Après ce qui le serait encore plus c'est si les descriptions sont exactes ! Quelques piques lancées sur certains auteurs sont assez osés et je me demande si les auteurs concernés ont lu le livre ou le savent. Ces portraits sont vraiment très drôles. On les suit sur le trajet qu'ils font jusqu'au monastère pour apprendre à les connaître. Ils sont tous dingues quand même !
Côté personnage, il y en a deux que j'aurais aimé voir un peu plus c'est Francesco et la médium Patricia. Je pensais qu'ils allaient prendre une part plus importante dans l'histoire surtout pour Patricia.

Pour que l'histoire commence vraiment dans le monastère, il faut bien attendre la moitié du livre. Ensuite tout s’enchaîne assez vite de manière plus ou moins fluide. C'est assez inégale pour moi par moment mais pas non plus déplaisant. Le rythme est là grâce entre autre aux chapitres qui ne sont pas trop long. Il faut vraiment prendre ce livre au second degré avec quand même quelques vérités sur le milieu littéraire. Je pense vraiment qu'il y a une part de vrai dans ce que peut dire l'auteur. Certains passages m'ont beaucoup fait rire ! Le côté loufoque du livre donne vraiment du plaisir à la lecture. Au début je trouvais cela un peu bizarre mais assez vite je me suis vraiment plonger dedans et j'avais même dû mal à m'arrêter de le lire ! Cette critique du milieu littéraire est assez savoureuse ! On prend un malin plaisir à se dire qu'ils méritent bien ce qui leur arrive ! Le livre est vite lu et on passe un bon moment.


Éditeur : Mirobole Editions - Date de parution : 15 Septembre 2016 - Prix : 19,50 euros - 241 pages

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