Présentation de l'éditeur :
1880. Un jeune homme, Dabilly, fuit la France
et une carrière toute tracée à l’usine pour tenter l’aventure coloniale en
Afrique. Dans une « Côte de l’Ivoire » désertée par l’armée française, quelques
dirigeants de maisons de commerce négocient avec les tribus pour faire
fructifier les échanges et établir de nouveaux comptoirs. Sur les pas de
Dabilly, on découvre une terre presque inexplorée, ses légendes, ses pactes et
ses rituels…
Un siècle plus tard, à Amsterdam, un gamin d’origine africaine raconte le monde postcolonial avec le vocabulaire de ses parents communistes. Lorsque ceux-ci l’envoient retrouver sa grand-mère et ses racines en Afrique, il croise les traces et les archives de son ancêtre.
Ces deux regards, celui du blanc sur l’Afrique et celui du noir sur l’Europe, offrent une histoire de la colonisation comme on ne l’a jamais lue. Gauz fait vivre des personnages tout en contrastes, à la lumière solaire, dans une fresque ethnologique pétrie de tendresse et d’humour.
Un siècle plus tard, à Amsterdam, un gamin d’origine africaine raconte le monde postcolonial avec le vocabulaire de ses parents communistes. Lorsque ceux-ci l’envoient retrouver sa grand-mère et ses racines en Afrique, il croise les traces et les archives de son ancêtre.
Ces deux regards, celui du blanc sur l’Afrique et celui du noir sur l’Europe, offrent une histoire de la colonisation comme on ne l’a jamais lue. Gauz fait vivre des personnages tout en contrastes, à la lumière solaire, dans une fresque ethnologique pétrie de tendresse et d’humour.
Avis :
Lecture de la rentrée littéraire 2018.
Ici nous avons deux histoires, deux personnages principaux
et deux époques. Mais nous avons aussi deux manières de s'exprimer très
différentes. Cela s'explique par le faite que d'un côté nous avons un enfant et
de l'autre un adulte.
Je n'avais pas lu la quatrième de couverture et il m'a fallu
un certain pour comprendre de quoi il s'agissait et comprendre les différences entre les deux histoires.
Mais ces deux histoires ont un lieu commun, la Côte
d'Ivoire. Chacun des deux personnages va découvrir ce pays de manière très
différente. L'un est envoyé pour le conquérir et l'autre car c'est là que se
trouve sa famille.
Parlons d'abord de l'enfant. Au début du livre il vit à
Amsterdam. Ce qui nous marque dès le début c'est sa manière de s'exprimer.
L'auteur s'est mis dans la peau d'un enfant qui apprend à parler et qui donc
commet des fautes. C'est quelque chose qui m'a beaucoup perturbé dans ma
lecture et donc dans la compréhension de ce qu'il se passait.
Ce petit garçon a
un père communiste qu'il appelle "Camarade Papa". On ressent toute
l'influence de ce père sur ce petit garçon qui pense qu'il lui dit forcément la
vérité. Et donc sa vision du monde est orientée par celle de son père. Cela
prête souvent à sourire.
Son histoire est devenue intéressante quand il arrive
en Côte d'Ivoire. On découvre à travers les yeux d'un enfant ce pays avec ses
règles et ses codes. Certes on le découvre avec le regard biaisé de cet enfant
qui a été formaté par son père. La fin de cette histoire est par contre très
touchante car c'est là que tout prend sens avec l'autre histoire.
De l'autre côté, on a un jeune homme qui grâce à son travail
décide de partir en Afrique et plus précisément en Côte d'Ivoire au moment des
colonies. Le contexte historique des Compagnies avec les Anglais et tout le
système marchand est bien décrit.
Cette histoire est plus intéressante dans sa
construction et son contenu. On suit avec précision le périple de cet homme à
travers ce pays qu'il ne connaît pas. On découvre avec lui comment il est organisé
et structuré. C'est quelque chose qui a été assez difficile pour moi à comprendre car
il y a beaucoup de noms retenir et le langage est aussi particulier.
La parole
est quelque chose de sacré quand il s'agit de négocier des traités. Cela n'a
pas été facile pour moi de comprendre la portée de tous les échanges. Ce langage parfois soutenu peut
dérouter le lecteur qui n'a pas l'habitude.
Le personnage est très observateur et très peu acteur de ce
qu'il se passe. Il a une mission à remplir cependant. Son évolution est notable
dans le livre. Vers la fin un autre personnage l'accuse d'avoir pris un
peu trop parti pour ce peuple et du coup de ne plus se conduire comme un blanc.
Dabilly, le personnage principal, montre ainsi aussi ce que l'homme blanc à apporter
en bien et en mal à ce pays à travers les discussions qu'il a avec ce peuple.
La lecture de ce livre a été difficile pour plusieurs
choses.
Tout d'abord par le langage utilisé, entre celui de l'enfant
et de l'adulte, il m'a fallu du temps pour m'y habituer et m'y ré habituer
quand je reprenais la lecture. Du coup j'étais parfois perdu dans ce qu'il se
passait. Certaines choses ont du malheureusement m'échapper.
Il y a aussi beaucoup de personnages. J'ai renoncé à un
moment à me rappeler de tout le monde. Dans le récit de l'adulte on rencontre
beaucoup de tribus avec des noms très difficiles à retenir. De plus certains
personnages ne sont plus appelés par leur nom mais par leur surnom, il est donc
encore plus difficile de se souvenir de qui est qui. Cette abondance de
personnages n’aide pas aussi à se rappeler des liens entre chacun.
Au final je ne suis jamais vraiment rentré pleinement dans l'histoire mais cela ne m'a pas empêché de voir que c'était une belle histoire. La fin du livre a beaucoup aidé à cela.
Ce livre par son aspect historique est aussi très enrichissant.
Je ne m'étais jamais intéressé à la conquête de l'Afrique par l'homme blanc et
là j'avoue que j'ai appris beaucoup de choses. Dans ce livre il y a aussi des
leçons qui sont donnés. L'étranger qui arrive dans un pays ne doit pas imposer
ce qu'il est aux autres mais être dans le partage et dans l'écoute pour mieux
s'adapter.
Au début je ne suis pas sorti de ce livre avec un avis très
positif. J'avais hâte de le terminer. Mais avec un peu de recul, je ne suis pas
mécontente de l'avoir lu car même si il s'agit d'une fiction, on y apprend
beaucoup de choses sur l'Histoire mais on prend aussi quelques leçons.
Merci à Babelio et Le Nouvel Attila pour l'envoi.
Éditions : Le Nouvel Attila - Date de parution : 24 Août 2018 - 192 pages
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire